En soi, c'est déjà un exploit. Les 1er et 2 juillet, pas moins de treize associations professionnelles de l'univers de la communication (voir encadré) se réuniront pour débattre, échanger et présenter des préconisations communes concernant leur métier. Une première! L'initiative revient à Information Presse & Communication (IPC) et Ujjef-Communication et Entreprise. L'amorce de ce rendez-vous œcuménique remonte en fait à juillet de l'année dernière. Navré de voir ce métier de la communication aussi peu structuré et sans véritable filière professionnelle, le président de l'Ujjef, Boris Éloy, organise un dîner chez Fauchon réunissant tous les présidents des associations du secteur. Le succès est tel qu'Anne Schapiro-Niel, présidente d'IPC, décide de ne pas en rester là et propose à Boris Éloy de mettre sur pied une rencontre annuelle des professionnels pour «affirmer la valeur et l'utilité des métiers de la communication». Après une bonne dizaine de réunions préparatoires, les protagonistes s'accordent sur l'organisation du 1er Campus de la communication. «Campus et non université pour éviter toute confusion avec l'Université d'été de la communication à Hourtin, mais aussi pour affirmer ce côté plus vivant et interactif de notre initiative», précise Anne Schapiro-Niel.
Apporter des solutions plutôt que dénoncer une situation
Ce 1er Campus sera hébergé dans les locaux parisiens de l'Iscom, école supérieure de communication et de publicité. «L'idée est de faire parler de ce métier par ceux qui le font et de promouvoir les bonnes pratiques, partant du constat que la communication est désormais un levier stratégique pour l'entreprise. Les études montrent qu'elle représente tout de même un tiers de la valeur d'une marque», rappelle Boris Éloy, par ailleurs directeur de la communication de Servair. Pendant ces deux jours, quelque 200 professionnels vont ainsi plancher, au sein de 9 tables rondes composées chacune d'une quinzaine de personnes, sur 3 grands thèmes de réflexion: «La crise de la communication: risques et opportunités», «La communication low cost et last minute: indispensable ou superflue?» et «La communication: mesure et démesure».
Lors d'une conférence de clôture, une synthèse sera présentée aux adhérents des treize associations. «Cet échange ne doit pas se résumer à la seule dénonciation de mauvaises pratiques, prévient Laurence Beldowski, directrice déléguée de l'Ujjef. Nous comptons apporter des solutions et ouvrir des chantiers de réflexion pour faire vivre ce projet commun.» En guise d'exemple, le Campus pourra s'inspirer d'un dossier déjà lancé en septembre dernier par plusieurs associations concernant le référentiel des métiers de la communication. D'ici à l'automne, cent fiches métiers (intitulé de la fonction, descriptif, rémunération, perspective de carrière, etc.) seront diffusées dans les écoles, auprès de Pôle emploi et des ministères de l'Emploi, de la Recherche et de l'Enseignement supérieur.
Treize associations pour un Campus
AACC (Association des agences-conseils en communication), Acidd (Association communication et information pour le développement durable), Afci (Association française de communication interne), Anaé (Association des agences de communication événementielle), Cap Com (réseau de la communication publique et territoriale), Club Net (Association des professionnels de l'intranet et des TIC), Communication publique, Information Presse & Communication, Le Club des annonceurs, Synap (Syndicat national des attachés de presse et des conseillers en relations publiques), Syntec RP, Ujjef-Communication et Entreprise, et Union des annonceurs.