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Le coup de com du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a mis en lumière la technologie de l’hologramme. Holusion, start-up lilloise fondée en 2012, en a fait sa spécialité.

«L’événement holographique de Jean-Luc Mélenchon, le 5 février dernier à Lyon… et à Aubervilliers, a eu l’effet positif de faire abondamment parler de cette technologie, ce qui contribue à sa démocratisation. Depuis, nous avons plus de prises de contact!», se réjouit Thibault Guillaumont, fondateur d’Holusion, entreprise lancée en 2012 par trois étudiants lillois de l’École centrale et de l’Isen.

Holusion commercialise des projecteurs d'hologrammes interactifs et propose aujourd’hui toute une gamme de produits, fabriquée entièrement en France. «L’holographie est un procédé qui fait apparaître une image comme flottant dans l’air en 3D, et que l’on peut voir à 360°, explique l’entrepreneur. C'est une manière différente de diffuser un média.» La start-up revendique deux approches commerciales: pour le grand public, elle propose une application qui permet aux smartphones ou tablettes de générer un hologramme via une pyramide avec ventouse: Pixel. L'accessoire est vendu sur son site pour 4 euros.

 

Supports de formation

Côté B to B, la start-up a développé différentes applications, du marketing à la formation, en passant par la présentation de projet. «Nous installons actuellement une vitrine pour l'enseigne Naf Naf, avec une première version au sein de la boutique des Champs-Élysées, qui fonctionne la nuit sous la forme d’un mannequin d’1m70 de haut. Nous fournissons le système clé en main, et le client garde le contôle sur le contenu», détaille Thibault Guillaumont. Ici, l’hologramme répond à un usage publicitaire, mais il peut également être utilisé pour du service client, avec de l’information produit et des options de configuration«Pour PSA, par exemple, nous avons créé une application utilisée sur les salons pour que les visiteurs puissent composer leur propre modèle de voiture.»

 

Par ailleurs, Holusion développe des supports de formation pour montrer des objets ou des projets en 3D, destinés à l’univers médical (avec la possibilité de manipuler les organes, de créer des plans de coupe, de masquer certains organes, etc.), mais aussi à l’outillage industriel et à l’architecture entre autres. «Nous avons créé avec Bouygues un système de présentation interactive de bâtiment en hologramme», illustre Thibault Guillaumont. Cette année, la start-up de quatre salariés compte finaliser son offre d'installations en vitrine ainsi que son offre grand public, à l'aide d'un partenariat à venir avec «un grand nom du jeu vidéo».

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