Environnement
À l'approche de la COP26 sur le climat qui se tiendra à Glasgow en novembre, Odoxa a réalisé une enquête pour le compte des groupes Ebra et Suez quant à la perception des Français sur la situation écologique. Une majorité adopte déjà des éco-gestes au quotidien mais l'engagement baisse lorsqu'il s'agit de domaines fortement émetteurs de CO2 comme la consommation de viande.

Les Français, pessimistes quant à l'avenir de la planète, se disent majoritairement prêts à s'impliquer davantage pour réduire leur empreinte carbone si on les y encourage, selon un sondage Odoxa pour les quotidiens du groupe Ebra paru ce mercredi 15 septembre. À l'approche de la COP26 sur le climat à Glasgow en novembre, 70% des Français se déclarent pessimistes pour l'avenir de la planète, et 44% jugent que la protection de l'environnement est un sujet prioritaire. La notion d'empreinte carbone est connue, mais seulement 48% des personnes interrogées savent précisément de quoi il s'agit.   

Des efforts mais pas trop

Pour la limiter, une majorité adoptent au quotidien des éco-gestes comme le tri des déchets (81%), l'utilisation de sacs réutilisables pour faire leurs courses (80%), la consommation d'eau du robinet (61%), de produits de saison uniquement (59%)... Mais l'engagement est moindre dans des «domaines fortement émetteurs de CO2», détaille le sondage: pas question de renoncer à la viande rouge pour 47% des Français, ni à la voiture pour les trajets quotidiens (50%), ni à l'avion pour les trajets en France (57%). Des progrès restent aussi à faire pour réduire l'empreinte carbone du numérique, puisque seuls 41% ont renoncé au streaming pour regarder des vidéos, 40% limitent leurs envois d'e-mails et de pièces jointes et moins de 30% ont acheté des téléphones ou ordinateurs reconditionnés.

Redevance incitative

Aujourd'hui, 76% se disent motivés pour renforcer leurs bonnes pratiques écologiques dans les mois à venir. Cette intention est plus sensible encore chez les employés (82%) et les cadres (81%), les femmes (81%) et les 25-34 ans (80%). Mais avec un frein: plus de 60% jugent cet engagement coûteux et ne sont pas prêts à payer davantage. Ils s'estiment en outre mal informés sur la manière de mettre en oeuvre les bonnes pratiques, et insuffisamment encouragés par leurs entreprises (55%), l'Etat et les collectivités locales (60%), ou leurs concitoyens (61%). Interrogés sur une redevance incitative, 70% d'entre eux déclarent «que cette articulation fine entre bénéfice écologique et intérêt financier les motiverait», conclut le sondage. L'enquête a été réalisée pour les groupes Ebra et Suez entre le 30 juin et le 2 juillet, auprès d'un échantillon représentatif de 1 510 Français.

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