« Comme la plupart des producteurs, nous étions en plein tournage au moment où le confinement a été prononcé. Il a fallu agir très vite et mettre en place un plan d’urgence. Tout d’abord, nous avons établi un protocole juridique avec le cabinet OX Avocats, afin d’encadrer les annulations de tournage. Ensuite, avec notre délégué Xavier Prieur, nous avons travaillé sur un protocole sanitaire (84 recommandations) en vue de le reprise des tournages, en collaboration avec l’AACC, à destination des producteurs de films publicitaires.
Nous avons également échangé avec l’AACC et l’Union des Marques concernant l’après-confinement. Étant donné que nous ne savons pas quand les frontières réouvriront, nous encourageons la relocalisation des tournages en France - qui permettra par la même occasion de relancer l’économie locale - et invitons à prioriser les talents français, auquel cas élargir aux Européens. Nous estimons recréer 20 000 emplois dans le secteur.
Autre problème sur lequel nous travaillons : le financement de la production publicitaire. Elle ne bénéficie d’aucune aide, c’est pourquoi nous cherchons à obtenir un crédit d’impôt, conditionné à la relocalisation des tournages en France. Les compétitions coûtent très cher, surtout du côté des producteurs qui sont considérés comme des auto-entrepreneurs et financièrement parlant, c’est parfois très difficile. Cette crise va indéniablement remettre l’expertise du producteur en avant, il sera de son rôle de faire respecter le cadre sanitaire lors des tournages, il est responsable au niveau pénal.
Nous attendons également une amélioration des rapports durant les compétitions, devenus trop pressurisantes. Nous avons donc constitué un modèle de brief qui donnera un cadre pour la bonne organisation des compétitions, s’appuyant tout simplement sur ce qui est déjà fait à l’international. »