Qu’y a-t-il de commun entre Hollywood, Boursorama Banque et Buzzman? La réponse tient en une star planétaire, et pas des moindres. En réussissant à convaincre Brad Pitt d’être l’égérie de sa nouvelle campagne, dans laquelle l’acteur oscarisé à de multiples reprises reste inaudible pour prouver que personne ne recommande mieux Boursorama que ses clients, la banque en ligne a frappé un grand coup. Et fait devenir réalité un projet dont l’agence elle-même doutait de pouvoir persuader son client. «Pour cette campagne, qui correspond au deuxième opus de la plateforme de marque lancée fin 2017, nous avons présenté deux pistes en mars 2019: une raisonnable et une complètement déraisonnable, qui a tout fait basculer», savoure Thomas Granger, vice-président de l’agence ayant récemment intégré le groupe Havas.
Preuve par l’absurde
Pour aller au bout de la logique, consistant à prouver par l’absurde que la banque n’a pas besoin de se payer une star hollywoodienne pour se voir conseillée, trois noms se détachent: Leonardo Di Caprio, George Clooney et Brad Pitt. Buzzman fait alors appel à Caroline Simon, fondatrice de Sparkles&Bubbles, pour entrer en contact avec leurs agents respectifs. «Le script lui a plu et seulement quelques jours plus tard, nous avions son accord», rappelle Thomas Granger à propos de la tête d’affiche du dernier film de Tarantino. Par souci de commodité, le tournage est envisagé dans un premier temps dans les rues de Los Angeles. Un projet retoqué par Brad himself. «Marcher en pleine ville comme le fait Brad Pitt dans le film est normal à New York, mais ce n’est pas crédible à Los Angeles, où personne ne se déplace de la sorte», éclaire le vice-président de Buzzman. Et si c’est donc Manhattan qui est choisi comme écrin, le tournage, réalisé pendant deux jours en juillet, a en réalité lieu dans les studios Paramount de la ville californienne, sous la houlette de la société de production Insurrection et du réalisateur François Rousselet. «Pour l’anecdote, alors que les horaires négociés étaient très précis, nous avons eu du mal à rentrer l’ultime scène. Et c’est lui-même qui a mis un point d’honneur à poursuivre le tournage jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat escompté», pointe Thomas Granger, soulignant la «volonté de ne pas bâcler le travail» de la part de la star. Si le secret reste total sur le cachet touché par l'acteur, Boursorama a dépensé entre 5 et 6 millions d'euros pour l'ensemble de la campagne, achat média compris. Et si la possibilité de voir Brad Pitt réaliser ses emplettes avec la carte Ultim de la marque relève semble-t-il de la pure fiction, le principal est ailleurs, à en croire le directeur général de Boursorama Benoît Grisoni.
Momentum pour la marque
«L’objectif est de permettre à Boursorama de continuer à gagner en visibilité dans la mesure où nous ne disposons pas d’un réseau physique avec pignon sur rue», explique-t-il à propos de cette opération programmée pour se déployer au moins jusqu’en décembre sur un large éventail de supports (TV, affichage, cinéma, digital et événementiel). «Cette campagne correspond à un véritable momentum» et doit doper la notoriété de Boursorama qui vient d'atteindre 2 millions de clients et vise désormais le «cap des 3 millions de clients dans l’Hexagone à horizon 2021», conclut-il. Un objectif qui, s’il est atteint, laissera probablement la concurrence sans voix.