Édito

Le compte à rebours est lancé : d’ici vingt-quatre mois une espèce va s’éteindre sur la planète publicitaire mondiale dans une quasi indifférence. Ni pétition, ni manifestation pour sauver les cookies tiers. Cet outil de traçage permet d’obtenir des informations sur les internautes, leur profil, et de connaître leur réactivité face à une publicité… En annonçant qu’il bannira les cookies tiers d’ici à deux ans dans son navigateur Chrome, Google condamne définitivement cette espèce d’outil de tracking publicitaires (lire notre enquête). Car les cookies sont déjà persona non grata sur Firefox de Mozilla et Safari d’Apple. Sans tambour ni trompette, les cookies tiers devraient disparaître d’ici à 2022. Il faut dire que cette éviction arrange aussi la Cnil et tous les défenseurs des données personnelles.

Problème, depuis plus de vingt ans, l’écosystème publicitaire et marketing digital s’est bâti en se basant sur les cookies. Et ce dispositif apportait une réponse à la promesse initiale du digital : la traçabilité totale des campagnes de pub, d’un bout à l’autre de la chaîne. Des solutions alternatives existent déjà, mais le risque est, encore une fois, que cette disparition ne profite qu’aux Gafa et à Google en particulier… Alors pourquoi pas un univers sans cookie mais à condition que dans ce nouveau monde, médias et marques puissent aussi se faire une place au soleil de la publicité digitale…

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