J'aimais bien la campagne «Il a Free. Il a tout compris» (agence Saatchi). Et je parie que le seul fait de l'évoquer vous a décroché un sourire. J'en parle puisque l'opérateur Internet et Saatchi ont annoncé qu'ils allaient mettre fin à leur collaboration, l'une des raisons – mais pas la seule – étant que cette campagne est jugée trop décalée par rapport aux nouveaux enjeux de Free, qui vient d'acquérir une licence de téléphone. C'est la vie des affaires mais, en même temps, je suis déçu. C'était justement ce décalage qui me plaisait. Je me marrais à chaque fois que je voyais Rodophe, le fameux «geek» des campagnes. Et mes voisins de canapé se marraient aussi. Les ados en avaient même fait une icône de leur cour de récréation… C'est assez rare, non?
Après m'être battu, comme quelques-uns, avec la hotline de Free, le «geek» avait réussi à me réconcilier avec cet opérateur, à me le rendre de nouveau sympathique. Une marque qui ose un tel décalage ne peut être foncièrement mauvaise. Et j'y suis resté abonné.
J'ignore ce que Free va nous imaginer de neuf (sans mauvais jeu de mot), mais j'espère que leur prochaine campagne gardera la même fraîcheur et surtout la même simplicité. D'une manière générale, je trouve que les opérateurs de téléphone se prennent trop au sérieux, en nous promettant je ne sais quoi alors qu'on a juste envie de pouvoir passer des coups de fil sans se prendre les neurones et sans exploser nos forfaits. C'est ce que j'aimais dans la campagne free. Avec son slogan simple et son personnage sympathique, elle s'était trouvé un vrai territoire. Bref, elle avait tout compris.