«Mu by Peugeot» est un service que lance ces jours-ci le constructeur automobile, en profond renouvellement (cf. Stratégies n° 1572). De quoi s'agit-il ? Les consommateurs vont pouvoir acheter des «points de mobilité» leur permettant de louer tous types de véhicules Peugeot – berline, monospace, scooter, vélo, etc. – en fonction de leurs besoins du moment.
Accessible à partir d'un compte Internet rechargeable, ce service est une manière pour l'entreprise de prendre acte des nouvelles attentes des consommateurs. Des tendances mises au jour par BETC Euro RSCG dans une étude internationale destinée à cerner «le consommateur de l'après-crise».
L'une des conclusions de ces travaux est que dans «le monde d'après», le consommateur remet moins en cause la consommation qu'il ne met à distance les marques elles-mêmes et que, paradoxalement, il «investit» davantage la consommation : éthique, environnement, bien sûr, mais aussi qualité et surtout utilité.
Marianne Hurstel, responsable du planning stratégique de BETC et directrice des stratégies d'Euro RSCG, parle d'«une consommation plus réfléchie qui replace l'utilité au cœur de la construction de la valeur». Pour bénéficier des nouveaux arbitrages des consommateurs, «les marques doivent avoir pour obsession de prouver leur valeur d'utilité», souligne-t-elle.
C'est bien l'idée que l'on retrouve dans le service de Peugeot (l'un des principaux clients de BETC) mais aussi, par exemple, dans l'explosion des applications Iphone. De quoi permettre à ces marques de survivre dans un environnement ultraconcurrentiel. Pour Raphaël de Andreis, coprésident de BETC, les marques sont même en plein «darwinisme». Mais ça, cela ne nous change pas du «monde d'avant».