C’est, en pourcentage, la part des Français concernés par la précarité alimentaire, contre 15 % en 2015, d’après une étude de l’Anses, relayée par le premier « Observatoire des Vulnérabilités Alimentaires » mené par la Fondation Nestlé France avec C-Ways. Autre donnée alarmante : 41 % des jeunes de 18-24 se déclarent en insécurité alimentaire sévère (26 % pour la population globale). D’après l’étude, 92 % des personnes en insécurité alimentaire ont modifié leurs achats alimentaires au cours des douze derniers mois : plus de la moitié (58 %) a réduit les quantités des aliments consommés, 62 % se tournent davantage vers les produits en promotion et les paniers anti-inflation, 42 % vers les paniers « anti-gaspi ». D’après la fondation, 81 % des personnes en situation de précarité alimentaire ne vont pas chercher le soutien des réseaux d’aide alimentaire, notamment en raison d’un sentiment de honte ou de malaise (pour 47 %). Un Français sur cinq déclare ne pas pouvoir manger sainement pour des raisons financières et la fondation pointe un manque d’équipement (réfrigérateur, plaques de cuisson…). Un tiers des personnes en insécurité alimentaire a moins de 35 ans. L’insécurité alimentaire touche principalement les femmes (à 59 %).