L’heure est au bilan des JO de Paris 2024, y compris d’un point de vue sécuritaire. Un rapport de l’organisme de lutte contre les ingérences numériques étrangères Viginum, rendu public le 13 septembre, fait apparaître qu’il n’y a pas eu autant de menaces que ce que l’on craignait.
Les autorités françaises s'attendaient à une vague de campagnes de désinformation ciblant les JO. Mais la déferlante n'a pas eu lieu. C’est ce que fait apparaître un rapport de l’organisme de lutte contre les ingérences numériques étrangères Viginum, rendu public le 13 septembre.
Du mois d’avril 2023 jusqu’à ce 8 septembre 2024, « 43 manoeuvres informationnelles ayant ciblé les Jeux de Paris 2024 » ont été identifiées, provenant de sources proches des intérêts russes, chinois ou azerbaïdjanais, si l’on en croit les autorités. Parmi ces 43, une vingtaine ont été détectées pendant les Jeux. Celles-ci « n'ont absolument pas réussi à gâcher la fête et leur impact a été assez limité au regard du volume global d'audience considérable générée par les Jeux olympiques et paralympiques », se félicite une source diplomatique auprès de l’AFP. Le risque était donc bien là mais les conséquences ont été limitées.
Par ailleurs, le rapport de Viginum détaille les modes opératoires adoptés lors de ces opérations, dont l'utilisation d'influenceurs, visant à démultiplier les audiences d’un contenu. Entre le 26 et le 27 juillet, Viginum a ainsi identifié « la diffusion coordonnée, par des comptes d'influenceurs sur la plateforme X, de narratifs en langue anglaise dénonçant la cérémonie d'ouverture des JO en la comparant avec celle des JO d'été de 2008 à Pékin » avec « l’objectif de dénigrer les valeurs universelles et démocratiques, tout en promouvant le modèle chinois auprès d'audiences internationales ».