Licencié en juin avec fracas de France Inter, l'humoriste Guillaume Meurice vient d'être recruté par Radio Nova pour animer une nouvelle émission dominicale.

Après son licenciement de France Inter, qui avait fait grand bruit, Guillaume Meurice rebondit sur Radio Nova, où une plus grande marge de manoeuvre lui est promise. « Fidèle à son esprit libre, son impertinence, et son indépendance, Radio Nova, qui a toujours donné le micro à des humoristes, accueille cette saison Guillaume Meurice, Juliette Arnaud, Aymeric Lompret (deux anciens de France Inter partis volontairement, ndlr) et Pierre-Emmanuel Barré » qui fait son retour en radio, selon un communiqué de la station.

Chaque dimanche à partir du 8 septembre, Guillaume Meurice et ses chroniqueurs animeront de 18 heures à 20 heures en direct et en public l'émission La Dernière, pour une « analyse » de l'actualité, soit la même tranche horaire et le même concept que l'ex-émission sur le service public de l'humoriste, au positionnement très à gauche. Celle-ci, Le Grand Dimanche soir, n'a pas été reconduite. Sa cheffe d'orchestre Charline Vanhoenacker a retrouvé la matinale de France Inter pour un billet quotidien.

Guillaume Meurice avait été licencié pour « faute grave » par Radio France, une sanction qu'il compte contester aux prud'hommes. Ce départ contraint avait provoqué un important malaise en interne. La présidente du groupe public, Sibyle Veil, avait cependant affirmé que « ni la liberté d'expression, ni l'humour, n'ont jamais été menacés à Radio France ».

Plainte classée sans suite

Elle a accusé le trublion de « déloyauté répétée » après qu'il eut réitéré fin avril ses propos polémiques sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, tenus une première fois fin octobre. Il l'avait comparé à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui avait déclenché des accusations d'antisémitisme et une plainte, finalement classée sans suite. Cela avait aussi valu à Radio France une mise en garde de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel.

Dans une « lettre à France Inter » publiée sur X, Guillaume Meurice avait jugé que son licenciement était une « victoire idéologique » pour « l'extrême droite », peu avant les élections législatives anticipées où le RN se présentait initialement en position de force.

« Comme on a compris que la liberté d'expression, c'était surtout un joli concept, on s'est dit que c'était mieux d'imaginer chaque émission comme si c'était la dernière », explique l'humoriste au sujet du titre de sa nouvelle émission, dans le communiqué de Radio Nova.

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