La rédaction du quotidien économique a approuvé, jeudi 25 avril, la nomination de l'ancien directeur de la rédaction de BFM Business.
Après un vote de validation des journalistes, Christophe Jakubyszyn est devenu jeudi 25 avril directeur de la rédaction du quotidien économique Les Échos, en crise de gouvernance depuis un an, a annoncé le groupe Le Parisien-Les Échos.
LVMH, propriétaire des Échos, avait proposé fin mars la candidature de ce journaliste, jusqu'ici directeur de la rédaction de BFM Business. Elle avait été approuvée à l'unanimité par le conseil de surveillance des Échos la semaine dernière, avant le vote de la rédaction. « Au sein du corps électoral composé de 251 inscrits, 213 se sont prononcés pour et 20 ont choisi de faire jouer leur droit de véto », précise un communiqué.
Passé précédemment par La Tribune, Le Monde, RMC, BFMTV, TF1 et LCI, Christophe Jakubyszyn, 56 ans, « est une personnalité rassembleuse, dont l'autorité, le leadership et la créativité sauront mettre en mouvement la formidable communauté de journalistes des Échos et créer un nouvel élan collectif », selon le groupe.
« Ce vote m'engage à amplifier, (aux côtés des journalistes), l'ambitieux plan de transformation numérique et d'affirmation des Échos comme média de référence et de confiance », a déclaré Christophe Jakubyszyn dans un communiqué.
Crainte pour l'indépendance de la rédaction
Cette arrivée survient trois mois après la nomination de l'ancien PDG de Radio France Mathieu Gallet comme président du conseil de surveillance des Échos, dans un contexte de crainte pour l'indépendance de la rédaction, privée de directeur depuis fin septembre. Ce mois-là, la rédaction s'était opposée à une large majorité à la nomination de François Vidal, proposé par le conseil de surveillance et qui assurait l'intérim depuis mars et le départ surprise de l'ancien directeur de la rédaction, Nicolas Barré.
La Société des journalistes (SDJ) des Échos avait à l'époque dénoncé une « éviction brutale par l'actionnaire » à la suite d'« articles qui auraient déplu ». Début juin 2023, la quasi-totalité des journalistes du titre avait fait une grève de 24 heures, se disant inquiets pour leur indépendance.