Après des chaînes télé et des sites officiels, le groupe de hackers Anonymous a revendiqué une cyberattaque menée contre plusieurs médias russes en ligne, dont Kommersant et Forbes Russia.
Les médias russes n'en finissent pas de subir les attaques des Anonymous, en représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Après avoir hacké plusieurs chaînes publiques russes ainsi que des sites officiels importants comme celui du Kremlin, le groupe de hackers a revendiqué lundi 28 février une cyberattaque ayant paralysé les sites de plusieurs médias russes.
Pendant quelques minutes, les sites des agences de presse d'Etat TASS et RIA Novosti, du journal Kommersant, du quotidien pro-Kremlin Izvestia et du magazine Forbes Russia affichaient un message sommant de «mettre fin» à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. «D'ici quelques années, nous vivrons comme en Corée du Nord. Pourquoi avons-nous besoin de cela ? Pour que Poutine finisse dans les livres d'Histoire ? Ce n'est pas notre guerre, arrêtons-la !», déclarait le message.
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«Ce message sera supprimé et certains d'entre nous seront licenciés voire emprisonnés. Mais nous n'en pouvons plus», ajoutait le texte, accusant d'«indifférence» les journalistes des médias visés. Ces attaques consistent en un «déni de service» (DDOS), ce qui rend inaccessibles les sites visés.
Ces attaques font suite à celles menées le 24 février par le même groupe contre les sites du réseau de la chaîne de télévision publique russe RT (ex-Russia Today). Deux jours plus tard, les sites du Kremlin, de la Douma (la chambre basse du Parlement russe) et du ministère russe de la Défense étaient hors ligne, une attaque également revendiquée par Anonymous sur Twitter. Le même jour, les Anonymous ont aussi revendiqué le piratage de plusieurs chaînes TV publiques afin de diffuser «la réalité de ce qu'il se passe en Ukraine», selon le compte Twitter du groupe de hackers.
L'organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l'internet dans le monde, a aussi signalé dans un rapport le 26 février l'accès ralenti aux sites des principaux opérateurs téléphoniques russe, comme Rostelecom, MTS, Beeline ou Megafon. «Nous sommes en train de créer une armée informatique», a déclaré le vice-Premier ministre ukrainien et ministre du Numérique, Mykhaïlo Fedorov, sur Twitter, appelant «les talents digitaux» à rejoindre ses rangs virtuels. De leur côté, les Anonymous disent être «officiellement en cyber-guerre» contre le gouvernement russe.