PLATEFORME

Le groupe crée une « une chaîne olympique » accessible directement en streaming pour suivre notamment les sports urbains.

France Télévisions mise plus que jamais sur le streaming: sa plateforme France.tv va s'étoffer dans les prochains mois et offrir une chaîne olympique à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris cet été, a annoncé le groupe public jeudi, lors d'une conférence de presse. 

France.tv sera « une troisième chaîne pour les JO », avec un flux en direct pour les sports urbains (escalade, BMX, basket 3X3), avec France 2 (le meilleur des JO) et France 3 (Les sports d’équipe) qui offriront une couverture des jeux olympiques et paralympiques 24h sur 24. La « chaîne olympique » sera lancée le 8 mai, date de l'arrivée de la flamme à Marseille, qu'elle suivra. Les JO de Paris, pour lesquels France Télé est le diffuseur officiel, se tiendront du 26 juillet au 11 août.

Par ailleurs, le groupe a annoncé un partenariat avec Webedia pour créer un événement « Aux Jeux streamers » qui sera diffusé sur les réseaux sociaux et France.tv :les créateurs de contenus disputeront des épreuves avec des sportifs et des visages du groupe public. 

100% des Français

Le groupe ne cache pas sa volonté de toucher « 100% des Français » lors des JO de Paris 2024, dont la moitié via sa plateforme de streaming.  Il s’agit de « convaincre qu'elle est la plateforme préférée » des Français, selon le directeur des programmes et des antennes du groupe, Stéphane Sitbon-Gomez.  France.tv, qui aura d'ailleurs un nouveau design, entend ainsi « faire peau neuve » avec une offre enrichie et multi-formats (articles écrits, services et conseils, podcasts avec Radio France, outils de conversation). La plateforme a enregistré 26 millions de visiteurs uniques par mois en 2023 et la plateforme franceinfo, commune avec Radio France, 22,5 millions.

Au total, « tous les mois on parle à 35 millions de Français », a fait valoir Delphine Ernotte, la PDG, citant notamment le récent succès de la série Sambre. L'investissement dans le numérique est passé de 80 millions d'euros en 2018 à 200 millions actuellement. « Notre enjeu n'est pas d'être une offre de streaming gratuit » mais de proposer « un accompagnement quotidien » et « du plaisir », a-t-elle insisté.

Amélioration de l'expérience publictaire

Stéphane Sitbon-Gomez, a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’augmenter les recettes publicitaires à proportion des hausses budgétaires dédiées au numérique. Selon lui, la régie travaille à la fois sur du mid-roll et du pre-roll pas trop long avec le souci de « l’amélioration qualitative de l’expérience publicitaire » afin d’éviter notamment trop répétition dans l’exposition aux messages.

France.TV a également annoncé une chaîne en ligne dédiée au documentaire qui doit être lancée avant l'été, après une chaîne France TV séries. Le label « Vrai ou Faux », qui sera développé avec les autres entités de l’audiovisuel public, fera l’objet d’un onglet sur le portail France.tv. « La plateformisation n’est pas à l’ordre du jour », a estimé Alexandre Kara, le directeur de l’information de France Télévisions. Il a aussi estimé que l'avenir est de montrer la « spécificité de France Télévisions » sur sa plateforme.  « Demain, il y aura du direct et un accès à l'info en un clic ».

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