L'Académie des beaux-arts s'insurge contre la censure sur les réseaux sociaux d'oeuvres pour cause de nudité représentée, ce qui entrave «considérablement» la «promotion de l'art sur ces médias incontournables».
Les réseaux ne permettent «pas la nudité ou la nudité suggérée», «ne faisant ainsi, par le biais de leurs algorithmes, aucune différence entre des oeuvres d'art et des selfies et autres clichés personnels de nus portés à la vue de tous», proteste l'Académie des beaux-arts dans un communiqué publié ce 16 février. Et de citer des exemples d'oeuvres censurées, telle les tableaux L'origine du monde de Gustave Courbet ou La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix.
Cette «situation ubuesque impose une réaction légitime» et l'Académie appelle «à se poser la question de la liberté de la diffusion de l'information et des moyens à mettre en oeuvre pour la protéger».
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L'Académie des beaux-arts est une instance consultative des pouvoirs publics. Cette question agite le milieu des beaux-arts ces dernières années. L'Office de tourisme de Vienne, en Autriche, s'est signalé l'année dernière par une belle provocation pour ouvrir le débat sur le rôle des algorithmes et des géants de la tech dans l'art.
Des oeuvres comme des nus du peintre Egon Schiele ou des toiles de Modigliani, censurées sur les réseaux sociaux, avaient trouvé grâce à l'Office de tourisme viennois une seconde vie sur la plateforme OnlyFans, connue pour ses contenus sexuellement explicites.