Le producteur et président du Festival de la fiction de La Rochelle revient sur les grandes actualités de la semaine.
La 25e édition du Festival de la fiction de La Rochelle sous la présidence d’Audrey Fleurot.
Je suis très fier qu’Audrey Fleurot, qui préside le jury, ait accepté de nous rejoindre. Elle a touché 12 millions de téléspectateurs avec HPI en France et 280 millions dans le monde. On doit à l’association organisatrice, créée il y a 26 ans, la vitalité du festival dont l’ADN est la création française. Après 2800 professionnels présents l’an dernier, on va encore battre un record. Nous sommes la vitrine de la profession avec laquelle nous avons une relation durable. Sur une semaine à La Rochelle, on retrouve les rendez-vous de la création francophone créés il y a cinq ans, qui permettent à des producteurs et auteurs de présenter des projets de séries en langue française à destination de l’étranger. C’est grâce à cela que Jean-Xavier de Lestrade a pu trouver un financement international. Il viendra présenter le 16 septembre en soirée événement, avec France Télévisions, la mini-série Sambre.
La fiction qui dépasse l’animation au rang des programmes les plus exportés dans le monde, selon Unifrance.
Sommes-nous entrés dans l’âge d’or ? Le festival attire les étrangers. Le monde a besoin de la fiction française, de dire « je t’aime » en langue française à travers la planète.
Les images du tremblement de terre au Maroc.
Un drame absolu qui m’a laissé sans voix. Notre festival est associé au festival de la fiction TV de Meknès. Toutes mes pensées vont à leurs équipes et à l’ensemble des créateurs marocains. Il faudra regarder cet événement terrible à la lumière de la fiction. J’ai foi en l’humanité, dans le mouvement simple des aidants, y compris quand il s’agit des groupes audiovisuels qui apportent leur soutien. Les journalistes sur place doivent se poser aussi la question de savoir s’ils doivent apporter des vivres de première nécessité.
La Coupe du monde de rugby qui commence très fort avec 15,4 millions de téléspectateurs sur TF1 devant France-Nouvelle-Zélande.
Un record pour un match d’ouverture de rugby. C’est très rare que l’on atteigne un tel chiffre. On a là ce qu’on attend de la télé : la capacité à rassembler et à ouvrir une fenêtre qui nous permet d’échanger. Le sport est très difficile à rendre en fiction. Il est servi par des images de match et un luxe considérable dont on ne se rend plus compte : il y avait 18 caméras au Stade de France alors que l’essentiel de la fabrication d’une fiction se fait avec une seule.
Elon Musk qui a empêché le bombardement de la flotte russe en Crimée par les drones ukrainiens, d’après un livre de Walter Isaacson.
L’aberration absolue, c’est l’intervention d’un homme, un acteur privé, dans le cadre d’un conflit entre deux pays. La situation doit complètement le dépasser. Il a proposé Starlink à l’Ukraine au début de l’invasion et on apprend là qu’il aurait empêché une attaque contre la flotte russe. En fiction, c’est une histoire que l’on retoque car elle est totalement invraisemblable !
Le secrétaire général de l’ONU qui dit que « l’effondrement climatique a commencé ».
Il n’a pas utilisé « collapse » mais « breakdown » que l’on peut traduire par « point de bascule ». Il y a eu une légère exagération dans la traduction mais c’est une réalité essentielle. Chacun peut constater que le dérèglement climatique a basculé. Le festival de la fiction est engagé dans une démarche écoresponsable depuis quatre ou cinq ans. Nous avons le niveau 3 sur une échelle qui en compte 4. Le CNC, le 1er janvier, va vérifier la qualité écoresponsable de chaque production. Cela conditionnera les aides et le crédit d’impôt.
Camille Cottin et Jean Dujardin aux côtés de George Clooney dans la nouvelle pub Nespresso.
Ce sont deux artistes de télévision Français pour attirer les consommateurs dans le monde. Ils rejoignent George Clooney, le héros d’Urgences. Vive la télévision !