Avec 6,967 millions d’auditeurs, la station publique, leader incontestée, gagne encore 69 000 fidèles, selon les chiffres Médiamétrie pour avril-juin. Mais le signal le plus encourageant vient de Nostalgie, qui fidélise 420 000 auditeurs supplémentaires en un an. Une performance.

Selon la nouvelle vague de sondage EAR de Médiamétrie, 39,260 millions de personnes ont écouté chaque jour la radio entre avril et juin, soit 124 000 auditeurs de moins qu’à la même période en 2022. La performance de France Inter, qui poursuit sa course en tête, avec une audience cumulée (AC) de 12,5 % (stable sur un an) et une part d’audience de 13,9 % (-0,6 point).

« Il s’agit de la meilleure saison de l’histoire de France Inter en part de marché comme en audience cumulée, et la 2e meilleure vague », nous assure Adèle Van Reeth, qui dirige la station depuis septembre. Les tranches d’info du 5 heures-7 heures et du 13 heures-14 heures sont en progression de respectivement 110 000 et 42 000 auditeurs sur un an. « Notre matinale élargie, menée par Nicolas Demorand, Léa Salamé et Sonia Devillers de 7 heures à 9 h 30, reste la plus puissante de France, avec 4,5 millions d’auditeurs, qui ont plébiscité ces changements. À la rentrée, la tranche s’étendra jusqu’à 10 heures. Nous sommes aussi la première radio à franchir le cap des 2 millions d’auditeurs sur les supports numériques, en plus du million d’écoutes quotidiennes de podcasts. Preuve que nous avons réussi notre déploiement numérique ». Laurence Bloch, numéro 2 du groupe nous assure « Dans un marché qui n’est pas en forme, c’est une saison record pour France Inter et France Culture alors que Franceinfo n’est plus qu’à 0,7 point de RTL en audience cumulée. Dans ce pays si tourmenté et divisé, Radio France est un territoire de service public qui offre une programmation diversifiée et exigeante, qui valorise la prescription culturelle, l’information solide et le gai savoir. Et cette offre rencontre près de quinze millions d’auditeurs par jour ».

RTL, première radio privée mais en recul

RTL voit son audience cumulée s’éroder de 0,6 point sur un an, à 9,5 %, soit 290 000 auditeurs de moins en un an. Sa part d’audience est en recul sur un an, à 11,9 % (-0,4 pt). Dans le groupe M6, RTL2 est en recul à 3,1 % de PDA (- 0,2 pt) et Fun Radio est en progression (2,9 % de PDA, soit + 0,3 pt). Le groupe n’a pas souhaité nous commenter ces résultats. Franceinfo demeure la troisième antenne, même si elle perd 120 000 auditeurs en un an, à 8,8 % en AC (-0,2 pt) tandis que sa PDA est à 4,9 % (-0,1 pt).

Nostalgie gagne 420 000 auditeurs

NRJ conforte sa place de quatrième radio et de première musicale de France, même si elle voit son audience cumulée reculer de 0,2 point, à 7,7 %, et sa part d’audience de 0,1 point, à 6,3 %. Parmi les autres radios du groupe NRJ, Nostalgie réalise une incroyable percée avec un gain de 420 000 auditeurs en un an, une AC à 6,2 % et +0,9 pt de PDA, à 5,9 %. Elle devient ainsi la cinquième radio de France, doublant Skyrock et RMC.

« Nostalgie réunit 3,4 millions d’auditeurs quotidiens, nous assure Maryam Salehi, directeur délégué à la direction générale du groupe. C’est la plus forte progression toutes stations confondues. Je pense que sa réussite repose sur sa programmation transgénérationnelle, festive et joyeuse. Elle offre de la bonne humeur et de la bonne musique avec une très belle sélection des années 80 notamment ». Chérie FM est en recul de 0,3 point sur les deux critères, à 2,8 % en AC et 2,1 % en PDA. Mais Maryam Salehi se réjouit : « Le groupe enregistre sa meilleure performance depuis 6 ans avec un gain de 92 000 auditeurs sur un an, ce qui nous permet d’attirer 9,4 millions d’auditeurs quotidiens. Et nous enregistrons une saison complète en hausse sur les 25-49 ans, ce qui nous permet de proposer la première offre commerciale sur cette cible. » Skyrock, désormais devancé par Nostalgie, affiche une AC stable à 5,8 % et gagne 0,2 point, à 4 %, en PDA.

De son côté, RMC est désormais la septième station, stable en AC à 5,6 % et en recul en PDA à 5,9 % (-0,3 pt). RFM est en recul avec 3 % d’AC (-0,3 pt) et -0,3 pt en PDA, à 2,5 %. Point noir persistant du groupe Radio France, le réseau de radios locales publiques France Bleu accuse une baisse de 0,7 point, à 4,5 % d’AC, et de 0,3 point en PDA, à 4,5 %. La station perd 374 000 auditeurs en un an. « Nous travaillons pour que France Bleu renoue avec ses fondamentaux : une antenne généraliste, de proximité, populaire et divertissante, nous assure Laurence Bloch. On doit s’y sentir bien et chez soi. Dès la rentrée, nous aurons une nouvelle proposition éditoriale avec de l’interactivité dans les matinales, une info de terrain et locale valorisée sans négliger l’info nationale et du serviciel. Sa puissance numérique avec 47 millions de visites par mois et 12 millions de visiteurs uniques mérite d’être soulignée ».

Europe 1 est encore à la peine. Elle perd 162 000 auditeurs et passe sous la barre des 2 millions de fidèles. Sur un an, la station perd 0,3 pt en AC, à 3,5 %, et 0,1 point en PDA, à 3,2 %. Europe 2, ex-Virgin Radio, continue à pâtir de son changement de nom, à 2,5 % en AC (-0,6 pt sur un an) et 1,8 % en PDA (-0,5 pt). Quant au groupement Les Indés radios, en régie chez TF1 Pub, il performe à 12,8 % d’audience cumulée (+ 0,3 pt) et 11,2 % de PDA (+0,9 pt).

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