Davantage d’environnement, de témoignages de Français… Arnaud Ngatcha, directeur des opérations spéciales auprès de la direction générale des antennes et des programmes du groupe France Télévisions, partage sa feuille de route pour 2022.
Quels seront les axes prioritaires de vos opérations spéciales ?
ARNAUD NGATCHA. Stéphane Sitbon-Gomez [directeur des antennes et des programmes] a inscrit dans ses objectifs éditoriaux majeurs de valoriser le service public. C’est aussi ce que nous faisons à travers les opérations spéciales en nous mobilisant sur ces valeurs, comme en 2021, via les concerts Rire contre le racisme, Cœur Africa ou Unis pour le Liban. En 2022, nous allons continuer ce travail d’événementialisation des antennes avec le retour d’une soirée sur l’environnement après L’émission pour la Terre en 2019. Nous y travaillons avec Morgane Production ainsi qu’avec le réalisateur Cyril Dion. Il y aura un prime et une programmation liés à la thématique sur les antennes du groupe. Compte tenu des élections, ce sera diffusé plutôt après le 24 avril. Nous prévoyons aussi un deuxième numéro de l’émission de Julian Bugier J’ai une idée pour la France (A Prime Group et Enibas Productions), après celle de novembre. Le concept reste le même mais des optimisations seront apportées notamment sur l’interactivité avec les publics. Pas de diffusion non plus avant la présidentielle. Enfin, nous projetons une soirée autour des humoristes.
La première de J’ai une idée pour la France, sur France 2, n'a été suivie que par 1,26 million de téléspectateurs (6,7% de PDA). Comment répondre à l’enjeu de l’audience ?
L’objectif étant de rassembler un maximum de personnes devant l’antenne, nous avons été un peu déçus du score. Mais nous repartons sur cette émission compte tenu de sa qualité et des retours positifs de l’écosystème comme des téléspectateurs qui ont salué la volonté du service public de donner la parole aux Français.
Quelle est la place des annonceurs et de la publicité dans ce type de soirées ?
Après 20 heures, la question ne se pose pas [France TV n'a pas de publicité après cet horaire]. Sauf pour les émissions incluant un appel aux dons, comme en faveur du Liban ou du Secours Populaire. Dans ce cas, une autorisation est demandée au CSA [devenu Arcom]. 100 % des recettes sont alors reversées aux associations. Autre point, il peut y avoir des publicités d’intérêt général, pour des associations, certaines collectivités. La publicité est possible, avant 20 heures, sur ce qui est programmé par ailleurs, à l’antenne ou sur le digital.
Côté production, avec qui travaillez-vous, quels sont les budgets et les innovations ?
Renaud Le Van Kim pour L’émission pour la Terre, Yannis Chebbi pour Unis pour le Liban… Ces soirées sont de grosses productions qui demandent un savoir-faire, l’habitude du prime voire du direct, une capacité à mobiliser, à proposer des shows ambitieux. Côté budget, quand le service public s’investit sur les opérations spéciales, cela a un coût. Il faut rester dans l’enveloppe proposée, qui se situe dans la fourchette haute. Sur l’innovation, nous proposons des développements digitaux en intégrant nos directions digitales dans les projets. Nous pouvons créer des contenus complémentaires spécifiques. Pour L’émission pour la Terre, nous avions noué un partenariat avec Brut.