La nouvelle chronologie des médias, qui régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés en ligne et à la télévision notamment, intègre pour la première fois les plateformes de streaming.
Après des mois de discussions, chaînes de télévision, diffuseurs et parties prenantes du cinéma ont abouti à un accord sur une nouvelle chronologie des médias qui a été signé ce lundi 24 janvier sous l'égide de la ministre Roselyne Bachelot. Sujet brûlant, la chronologie des médias régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en ligne et à la télévision notamment, dans les mois qui suivent leur sortie au cinéma.
Canal+, qui a annoncé dans un communiqué avoir signé cette nouvelle chronologie, pourra désormais diffuser les films six mois après leur sortie en salle, contre huit mois actuellement. Le nouvel accord, dont les détails ne sont pas encore connus, intègre aussi pour la première fois les plateformes de vidéo par abonnement.
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Selon une source au ministère de la Culture, interrogé par l'AFP, les plateformes pourront, en fonction de leur contribution à la production cinématographique, diffuser les films entre 12 et 17 mois après leur sortie. Elles passeront ainsi devant les chaînes de télévision gratuites, qui pourront en faire autant 22 mois après la sortie en salles.
Globalement, cet accord doit permettre d'injecter davantage d'argent dans la production cinématographique française. Les organisations représentatives du cinéma et Canal+ avaient déjà annoncé en décembre s'être mises d'accord sur le sujet, la chaîne cryptée offrant un «investissement garanti de plus de 600 millions d'euros pour les trois prochaines années dans le cinéma français et européen pour Canal+ et Ciné+», mettant un peu plus la pression pour trouver un accord avec les plateformes.
Ces dernières, comme Netflix, réclamaient une meilleure position dans la chronologie des médias en échange de leurs obligations de financement de la création. Les parties prenantes devaient s'entendre avant début février, sans quoi la balle passait dans le camp du gouvernement pour trancher.