Médias

TV Mag enterré, deux nouveaux hebdomadaires, Diverto et TV Magazine, lui succèdent en cette première semaine de janvier, tirés ensemble à plus de 4 millions d’exemplaires. Revue de détails de chaque titre.

- Les marques

Diverto se présente comme « le premier média qui voit la télé comme les Français la regardent » sur tous les supports, en direct, en replay et sur des plateformes. Plus qu’un hebdo, c’est une marque média digitale (avec son appli et son site). Via un GIE [groupement d'intérêt économique] initié par six éditeurs de PQR (Centre France, Ebra, Rossel, Sipa Ouest-France, Sud-Ouest et La Dépêche du Midi), auxquels se sont joints La Provence, Nice-Matin, Le Télégramme et La Nouvelle République du Centre Ouest, le magazine sera repris par 54 éditeurs en supplément, du mercredi au dimanche selon les quotidiens.

Avec TV Magazine, il s’agit d’un même titre avec une même couverture distribué le vendredi sous le titre Le Figaro TV Magazine ou Le Parisien TV Magazine. « Nous avions une bonne collaboration avec Le Figaro et nous avons choisi la continuité dans les grilles de programmes auxquelles nos lecteurs sont très attachés. L’offre du Figaro était légèrement mieux-disante financièrement que celle de Diverto, mais cela n’a pas été un déterminant », explique Sophie Gourmelen, directrice générale du pôle Le Parisien. Le Parisien du vendredi est celui qui se vend le mieux (l’évolution annuelle des ventes au numéro y est de -8 % contre -12 % en décembre). Un test inédit va être mené sur Aujourd’hui en France en offrant le supplément dès le 1er numéro sur la moitié de la France.

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- Les équipes

Diverto compte une trentaine de personnes tous services confondus placés sous la direction d’Antoine Daccord, directeur exécutif, dont une dizaine à la rédaction dirigée par Roxane Centola, ex-Adtraction France. Les compétences digitales et vidéo ont été mises en avant.

TV Magazine constitue le nouveau pôle écrans du Figaro, soit 17 journalistes, ex-TV Mag, service télé du quotidien et du site dirigés par François Aubel. « Le Figaro a créé un écosystème avec le magazine, son appli, le site qui rassemble plus de 6 millions de visiteurs avec son buzz télé. On ne fonctionne plus en silos mais en partant des contenus et en les ventilant sur ces supports : ce qui nous donne enfin une cohérence », détaille le rédacteur en chef.

- Les choix éditoriaux

« Diverto veut embrasser l’ensemble de la pop culture au-delà des écrans : ciné, films, livres, podcasts, jeux vidéo », assure Antoine Daccord, qui parle du premier guide de tous les écrans, tous les contenus et tous les publics. Les grilles de programmes seront principalement faites en interne.

De son côté, TV Magazine s’immerge dans les coulisses de la télé avec des enquêtes, des portraits, des reportages… « Ce sera une évolution sans la révolution. Nous sommes plus provocants, plus différenciants et plus sélectifs qu’avant », explique Bertrand Gié, directeur du pôle news du Figaro. Seize pages de rédactionnel, dont trois pages sur l’offre délinéarisée, et une page d’ouverture chaque jour avec une à trois prescriptions. Les grilles sont toujours réalisées par Plurimédia, allégées de quelques chaînes frontalières. S’y ajoutent deux pages de jeux et l’horoscope de Christine Haas, mais le lifestyle disparaît.

- Les diffusions

Diverto est imprimé à 3,7 millions d’exemplaires avec une diffusion France payée garantie de 3,2 millions d’exemplaires. Antoine Daccord vise 2 millions de visiteurs uniques d’ici à fin 2023 pour son site Diverto.tv avec une croissance de 50 % sur les trois premières années. Diverto est intégré dans toutes les applications des éditeurs partenaires.

TV Magazine alignera 530 000 exemplaires au total (Figaro + Parisien), qui s’ajouteront aux 40 000 exemplaires tests d’Aujourd’hui en France.

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- Les paginations

La pagination sera de 92 pages pour Diverto, dont une quinzaine de pages de pub avec un nouveau format baptisé Skyscraper, lequel habille une double page de programmes.

Entre 60 et 68 pages sont prévues pour TV Magazine. Le premier numéro en comptera 68 avec 10 pages de pub et des perspectives au-delà des objectifs pour les deux premiers mois, selon Bertrand Gié.

- Les régies

366 s’occupe de la commercialisation du magazine de la PQR Diverto, avec des annonceurs captifs de la grande distribution et une ouverture vers l’entertainment (télé, musique, plateformes etc.)

Media Figaro gère TV Magazine pour ses pages nationales, tandis Team Media s’occupe des pages locales en Île-de-France et dans l’Oise. « Nous pensons que notre montée en gamme éditoriale et graphique, avec des pubs exclusivement en pleine page, nous ouvrira à d’autres annonceurs », assure François Aubel.

- Les campagnes

Pour Diverto, le lancement est assuré par l’agence Jésus et Gabriel à la fois dans la PQR, à la télévision et dans les radios en région.

TV Magazine compte la force de ses nombreux supports « maison ».

- Les projets de développement

De la diversification avec des événements et de la production de contenus pour des tiers sont prévus chez Diverto. Une ouverture au cinéma pour TV Magazine.

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