Le géant du streaming et du commerce en ligne a dévoilé ses nouveaux projets pour l'Hexagone, où il comptait 5,8 millions d'utilisateurs (le nombre d'abonnés étant lui inconnu) l'été dernier, derrière Netflix (19,6 millions), d'après des chiffres de Médiamétrie cités dans un récent rapport du CSA et de la Hadopi.
Séries
Il s'est notamment offert les service de Cédric Klapisch, qui planche sur sa première série, «Salade grecque», la suite de sa saga de «L'Auberge espagnole», à déguster dès 2022. On y retrouvera, à Athènes, Mia (19 ans) et son frère Tom (25 ans), les enfants du couple Xavier et Wendy, interprétés par Romain Duris et Kelly Reilly, avec qui le réalisateur s'est dit «en pleine tractation» pour qu'ils retrouvent leur rôle dans ce «nouveau portrait de l'Europe d'aujourd'hui».
Egalement attendue en 2022, la série humoristique «Miskina» sur «une jeune femme d'aujourd'hui qui tente de trouver un sens à sa vie», créée et écrite par Melha Bedia («Forte»), Xavier Lacaille («Validé», «Parlement»), et Yoann Gromb («Vingt-Cinq»). Et dès cette année, les abonnés découvriront «Totems», une série d'espionnage située en 1965 en pleine guerre froide, avec notamment Niels Schneider, Vera Kolesnikova, José Garcia, Lambert Wilson et Ana Girardot au casting.
Cinéma
Côté cinéma, la plateforme diffusera en 2021 sa première production cinématographique française, «Le bal des folles» de Mélanie Laurent, adapté du livre à succès du même nom. Deuxième production sur les rails: « Flashback », une comédie de l'humoriste Caroline Vigneaux « qui va remonter le fil de l'histoire des droits des femmes » et réunit Sophia Aram, Suzanne Clément ou encore Gad Elmaleh.
Comme toutes les plateformes de vidéos sur abonnement, Amazon Prime Video sera bientôt obligée de contribuer au financement de la création française à l'instar des chaînes hexagonales. En 2020, selon le CNC, elle a investi 15 millions d'euros dans des créations originales française (films et séries), contre 71 millions pour Netflix.
Sport
La plateforme a un autre terrain de jeu: le sport, où elle multiplie les acquisitions de droits (Wimbledon et l'US Open au Royaume-Uni, NFL aux Etats-Unis...). En France, elle a chipé en 2019 une partie des droits de Roland Garros à France Télévisions pour les éditions 2021 (qui débutera le 23 mai), 2022 et 2023. Elle diffusera ainsi en exclusivité dix sessions nocturnes prévues sur le court Philippe-Chatrier, de la première semaine jusqu'aux quarts de finale, ainsi que les rencontres programmées sur le court Simonne-Mathieu, inauguré en 2019. Elle co-diffusera aussi toutes les finales et demi-finales.
Pour s'imposer dans le secteur, la plateforme a fait appel à Amélie Mauresmo, habituellement consultante chez France Télévisions, qui sera entourée pour l'occasion d'une flopée de figures emblématiques du tennis tricolore comme Marion Bartoli, Fabrice Santoro, Patrick Mouratoglou, Arnaud Clément... L'ancienne co-présentatrice de Stade 2 sur France Télé, Clémentine Sarlat, et le rescapé de la chaîne Téléfoot, Thibault Le Rol, présenteront quant à eux les émissions liées au tournoi, tandis que Frédéric Verdier, journaliste d'Eurosport, et l'ancienne joueuse Sarah Pitkowski, passée chez RMC, commenteront les principales affiches.
Documentaires
L'une des principales annonces ne concerne pas une création française mais l'acquisition d'un documentaire très attendu: «Framing Britney Spears», de la chaîne américaine FX, produit en partenariat avec le quotidien New York Times, sera disponible dès le 5 avril sur Prime en France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Suisse, Andorre, Monaco, Autriche. S'y ajoutera bientôt un documentaire consacré à l'ascension du rappeur français Orelsan, à ranger cette fois dans les contenus originaux.
Téléréalité
Côté émissions, après «Love Island France» et «True Story», Prime proposera cette année «Celebrity Hunted - Chasse à l'homme», un «nouveau format d'aventure» déjà éprouvé en Italie, où des personnalités (Laure et Florent Manaudou, Squeezie et Seb La Frite...) tentent «d'échapper à une équipe d'experts de la traque».