Invité jeudi 4 mars de l’Association des journalistes médias, le directeur du Canard enchaîné, Nicolas Brimo, a expliqué que 2,8 millions d’euros avaient été engloutis dans la faillite de Presstalis, sur un chiffre d’affaires de 20,7 millions en 2019, contre 21,6 millions en 2018, avec une perte de 300 000 euros. Pour y faire face, le titre a fait passer début février son tarif de 1,20 à 1,50 euros et peut compter sur une trésorerie de 120 millions d’euros, mais «elle est négative», étant investie en bons du Trésor sur la France. Le Canard enchaîné a engrangé en un an 20 000 abonnements papier «auprès de lecteurs» et 10 000 abonnements numériques. Nicolas Brimo a reconnu qu’une «réflexion» était engagée pour savoir s’il faut investir «plusieurs millions d’euros» dans une plateforme de flux de type Mediapart.