Télévision en direct, replay, streaming, vidéos à la demande par abonnement (SVOD)… Les enfants ne sont pas les derniers à diversifier leurs usages en matière de contenus vidéo. Et d’après l’étude Tendances Kids (ex-Vidéo Kids), présentée mi-décembre par M6 Publicité, l’année 2020 a marqué un tournant chez les petits Français âgés de 4 à 14 ans. Pour la première fois, la SVOD est passée devant le replay en taux de pénétration, avec 66 % de la cible consommatrice de vidéos à la demande par abonnement, en hausse de 25 points sur un an, contre 62 % pour le replay (stable).
Consommation additionnelle de la SVOD
La crise sanitaire et le confinement du printemps n’y sont sans doute pas pour rien : 76 % des foyers avec enfant interrogés par Harris Interactive courant septembre dans le cadre de cette étude se disaient alors abonnés à au moins un service de SVOD, un chiffre en hausse de 21 points en un an.
Et même si la SVOD reste encore loin derrière le live TV chez les enfants, que ce soit en pénétration (91 % pour le live, -1 point) ou en durée d’écoute (1h55 par jour en moyenne pour le live, +1 minute en un an, 33 minutes pour la SVOD, +11 minutes), les 4-14 ans ont passé pour la première fois en 2020 plus de temps sur les plateformes SVOD qu’à regarder des vidéos en streaming (27 minutes, -1 minute).
« En France comme dans les autres pays étudiés (Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, Japon), le live et le replay pèsent autour de 70% du temps vidéo des kids, en léger recul par rapport à 2019 dans les autres pays d’Europe. Ce n’est pas une contre-performance du live et du replay mais bien une consommation additionnelle de la SVOD, qui vient s’ajouter aux pratiques plus traditionnelles », résume Perrine Paran, responsable marketing et communication de la chaîne Gulli, qui appartient depuis 2019 au groupe M6.
Autre enseignement, les enfants sont toujours plus nombreux à additionner les modes de visionnage : 36% des 4-14 ans mêlent live, replay, streaming et SVOD, 11 points de plus qu’il y a un an. « Le nombre de vidéovores est en forte hausse, qu’il s’agisse d’une consommation en alternance ou en simultané », pointe Perrine Paran. Le multitasking gagne aussi les enfants.
