L’objectif de votre mandat à la présidence de l’IAB était de redynamiser l’organisation. Objectif tenu ?
Frédéric Olivennes. Oui. Le travail collectif qui a été mené, avec tout le monde, fait que l’IAB est à nouveau une ruche à idées. À travers la quinzaine de « task forces » que nous avons créées, nous avons travaillé sur des sujets centraux pour l’industrie : audio digital, programmatique, consentement… C’était une chose fondamentale que de créer ces groupes de réflexion, qui permettent de se retrouver entre confrères pour prendre des décisions et mettre en place des actions. L’autre point, c’était d’insister sur l’autre rôle de l’IAB : être créateur de normes et de standards technologiques. Ainsi, l’IAB a renforcé son rôle dans la pédagogie autour du Transparency and Consent Framework (TCF) auprès des entreprises, notamment la nouvelle mouture en cours. Nous allons travailler avec l’Union des marques également, sur des formations. Et tout cela devra être pérennisé.
Vous jouerez aussi un rôle autour du projet Rearc ?
En effet, l’IAB France animera ce projet en France. Ce ne sera pas le seul endroit où les choses se passeront, mais nous allons renforcer notre rôle sur la création de nouveaux standards. Rearc est une vaste réflexion éthique et technologique sur la façon dont on doit travailler ensemble pour renouveler la publicité sur le web.
Vous souhaitiez aussi davantage de visibilité et d’internationalité ?
Oui, notre rendez vous de l’IAB Ad Tech Summit a trouvé sa place, pour la deuxième année. Ça conforte notre capacité à réunir l’écosystème dans de grands événements avec du contenu de très bonne qualité. Les tables rondes, les présentations avec des invités de renommée internationale ont été très réussies et nous avons eu de très bons retours. Cela ouvre de grandes perspectives. Au niveau international, nous avons eu de grandes personnalités comme Benoît Oberlé (fondateur de Sirdata) qui a été élu au TCF Europe, ou encore Pierre Gauthier (Mediakeys) qui est présent au board de l’IAB Europe. Enfin, nous avons renforcé nos collaborations avec l’IAB Tech Lab, pour l’organisation du Summit, par exemple.
Comment se finance l’IAB aujourd’hui ?
L’IAB est une petite association, avec seulement deux permanents. Toutes les autres personnes sont bénévoles. De nouveaux adhérents importants nous ont rejoints comme Criteo, Brut, Snapchat, Bouygues Telecom, Unify (TF1)… Le budget ne provient que des adhésions et des partenariats.
Vous pouvez nous en dire plus sur la liste qui s’est présentée ?
Oui, elle se nomme Sustain 2022. Les élections auront lieu dans les semaines qui viennent [l’interview a eu lieu avant les mesures liées à l’épidémie]. Il y a une grande partie des membres du conseil d'administration que l’on va retrouver, mais un tiers environ seront renouvellés. Pour le moment, Nicolas Rieul, le directeur général France de Criteo, a été choisi de manière collégiale pour se présenter à la présidence. Les adhérents devront voter. L’idée de cette liste est de continuer dans nos efforts de représentativité.