Commerçants et habitants sont «pris en otage par des casseurs» et les pertes sont de l'ordre de plusieurs «millions d'euros dans nombre de grandes villes (Bordeaux, Dijon, Lyon, Nantes, Paris, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse...)», dénonce France Urbaine, qui réunit les élus des grandes villes et métropoles, dans un communiqué.
L'association «demande au Premier ministre une rencontre avec le ministre de l'Economie (...) et la ministre de la Cohésion des territoires» afin «de définir les modalités d'indemnisation et d'accompagnement, au nom de la solidarité nationale».
Parmi les préjudices subis, ces élus citent, pour «les contribuables locaux», des dégradations de biens publics, la «mobilisation des services de la ville et des forces de l'ordre». Et pour les commerces, des dégradations, des pertes de recettes et des «pertes d'emplois».
Selon Procos, la Fédération du commerce spécialisé, les seuls mois de novembre et de décembre ont vu le chiffre d'affaires du commerce spécialisé chuter respectivement de -6,8% et de -3,9%, par rapport aux mêmes mois de 2017, «avec un pic à -12% au 17 décembre». La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a exhorté vendredi 8 février les commerçants et entreprises touchés par les actions des Gilets jaunes à solliciter les mesures d'accompagnement mises en place, car les demandes sont à ce jour «extrêmement limitées».