L'Autorité de la concurrence, sollicitée par l'Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP) et le Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP), a acté le principe de péréquation, qui vise à répartir les coûts de distribution de la presse quotidienne entre les deux messageries, Presstalis, qui supporte seule ces coûts, et les Messageries lyonnaises de presse (MLP), «conformément au principe de solidarité énoncé par la loi Bichet». En revanche, l'Autorité de la concurrence se dit défavorable au partage des coûts historiques de Presstalis (liés aux surcoûts salariaux, aux lourdeurs administratives et logistiques ou aux surcoûts dépourvus de justification économique), estimant que «l'inclusion des surcoûts historiques dans le mécanisme de péréquation serait porteuse d'effets anticoncurrentiels». Par ailleurs, l'Autorité de la concurrence évalue, à la demande du gouvernement, les différents schémas envisagés par les acteurs de la filière pour décroiser les flux de transport de la presse entre les messageries et les dépositaires: il s'agit de mutualiser, en particulier, la gestion du transport en direction des dépôts de presse pour le compte des deux messageries.