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Le parquet de Paris menace d'engager des poursuites judiciaires en cas de diffusion, le jour des premier et second tours de la présidentielle, d'estimation de résultats ou de sondages à la sortie des urnes avant 20 heures, heure de fermeture des derniers bureaux de vote en métropole. La Commission des sondages et la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale vont mettre en place un dispositif de veille Internet pour repérer, au soir du premier tour, d'éventuelles infractions à l'interdiction de publier avant 20 heures les tendances des résultats du scrutin. Une dizaine de personnes assureront la surveillance des réseaux sociaux et du Web. Les particuliers enfreignant la loi s'exposent à une amende de 75 000 euros, et les personnes morales, comme le journal Libération qui envisage de rompre l'embargo à 18h30, à une amende de 375 000 euros. Le président Nicolas Sarkozy, qui affirme n'être «pas choqué» par l'initiative du quotidien, a commenté: «Nous avons des règles qui parfois sont datées, tout le monde le sait». De son côté, une porte-parole de François Hollande a estimé que «cette règle qui permet de ne pas influencer les électeurs jusqu'à la fermeture des bureaux de vote» devait «être respectée». Le candidat socialiste s'est en revanche prononcé pour, à l'avenir, l'instauration d'une heure unique de clôture à 19 heures.

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