Le Syndicat de la Presse magazine SPM va fusionner, le 2 mai, avec le Syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion (SPPMO), donnant naissance à un syndicat unifié, le Syndicat des Editeurs de la Presse Magazine (SEPM). «La co-existence des deux syndicats était un reliquat historique, rappelle Pascale Marie, directrice générale du SPM. Le SPPMO est l'héritier du Syndicat de la presse hebdomadaire parisienne (SPHP), mené par une figure historique, Georges Montaron [Témoignage chrétien]».
Ce rapprochement est finalement apparu «essentiel, afin de simplifier la représentation syndicale de cette famille de presse», ajoute Pascale Marie. Histoire de bénéficier d'une représentation plus efficace notamment vis-à-vis des pouvoirs publics, ont souligné publiquement Bruno Lesouëf, président du SPM, et François d'Orcival, président du SPPMO. Les échéances présidentielles ont précipité la fusion. Bruno Lesouëf a récemment adressé un courrier préoccupé à François Hollande, se faisant ainsi le porte-parole des inquiétudes des éditeurs. Ces derniers craignent en effet que les futures aides ne soient réservées à la presse d'information politique et générale.
Le candidat socialiste n'a-t-il pas déclaré publiquement qu'il était primordial de «remettre totalement à plat les aides à la presse?». Ces dernières, qui se montent à 400 millions d'euros, pourraient être, dans un futur proche, uniquement consacrées au titres dits PIPG, soit la presse d'information politique et générale, ce qui provoque l'ire des éditeurs de magazines.
