Il a triomphé dans la guerre de chefs qui l'opposait à Christine Ockrent à la tête de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF). Pourtant, alors qu'est toujours instruite l'affaire d'espionnage au sein du holding, Alain de Pouzilhac n'en a pas fini de faire des vagues. Le 19 octobre, il reçoit un courriel de démission du directeur de la rédaction de France 24, Jean Lesieur, l'accusant de «manœuvres perverses» et de dresser une partie de la rédaction contre une autre. D'autant plus ennuyeux que ce journaliste passait pour un fidèle du président et qu'il tenait les rênes de l'éditorial, Pierre Hanotaux prenant la direction générale pour la partie finances et gestion. Le 21 octobre, 135 salariés de France 24, sur 192 votants (et un total de 420 salariés), approuvent une motion de défiance à son encontre. Le 25, la demande de dépaysement dans le procès l'opposant à Vincent Bolloré, en tant qu'ex-PDG d'Havas, est rejetée. Le 26 octobre, Le Point affirme qu'un rapport de l'inspection générale des finances «contient des éléments accusateurs» contre le PDG de l'AEF (sur les audiences, par exemple). Le même jour, un rapport de la député socialiste Martine Martinel fustige «les errements de sa gouvernance», des prévisions de recettes publicitaires «irréalistes», des dérapages budgétaires et la fusion RFI-France 24. Réplique de l'accusé le lendemain dans Les Échos: «L'idée de rattacher France 24 à France Télévisions et RFI à Radio France n'a aucun sens stratégique.» Enfin, il vient de souscrire à Great Place to Work, le palmarès des boîtes où il fait bon travailler, au moment même où celui-ci est remis en cause par L'Entreprise. «Hard place to work!»