Leur silence aura duré deux jours. Depuis dimanche dernier et l'éclatement de l'affaire DSK dans les médias, la communauté en ligne des soutiens de Dominique Strauss-Kahn n'a pas immédiatement réagi aux accusations portées contre l'ancien directeur du FMI. «Nous avons attendu mardi 17 car nous n'avions pas beaucoup d'éléments», explique Antonio Duarte, président du Club DSK, la communauté en ligne des sympathisants du leader politique.
Mais face au silence de Dominique Strauss-Kahn, le Club DSK s'est finalement lancé dans le bourdonnement Internet pour contrer «le bûcher médiatique» dont est victime, selon eux, leur leader. «Nous sommes encore plus présents aujourd'hui qu'hier», prévient Antonio Duarte.
Depuis lundi, le Club DSK annonce accumuler les messages de soutien. Sur Twitter, en quatre jours, le compte est passé de 2 000 abonnés à 5 700. D'autres comptes Twitter appartenant à des élus socialistes soutiennent également l'ancien patron du FMI (Club95, 93, 75). Sur Facebook, la recrudescence des fans est plus faible. La page du club serait passée de 1 200 à 2 000 fans «en 48 à 72 heures», indique le club.
Jeudi 19 mai, l'association a opéré une remise à jour complète du site, avec la mise en ligne de nouveaux contenus sur l'affaire. La boutique du site qui commercialise le tee-shirt «Yes we Kahn» que portait Dominique Strauss-Kahn dans le reportage de Canal + a vu ses commandes croître, selon les fondateurs du club, également engagés politiquement.
En plus de sa présence sur les canaux numériques, l'association revendique son rôle dans l'appel à la retenue lancé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à la suite de la diffusion des images où l'homme politique est apparu menotté. Sur Twitter, l'association «a tiré la sonnette d'alarme en rappelant la loi Guigou du 15 juin 2000». Celle-ci empêche de montrer une personne menottée alors qu'elle est sous le coup d'une procédure pénale, cette image pouvant porter atteinte à la présomption d'innocence. «Nous avons été entendus par le CSA», affirme Antonio Duarte.
Pour la communauté des e-fans de DSK, la bataille ne fait que commencer. «Nous n'avons pas quitté le navire», lâche le président. Ainsi, une initiative spéciale devait même être lancée sur Internet à l'occasion de l'ouverture des candidatures officielles aux primaires socialistes. Loin d'évacuer l'idée d'une participation de leur champion à ce rendez-vous, l'association songe à une «initiative» pour manifester leur soutien à cette très hypothétique éventualité.