L’agence économique et financière, qui a passé en 2005 son quotidien papier en version numérique, fête aujourd’hui ses cent ans. Retour sur une expérience réussie.

L'Agefi peut fêter son centenaire sereinement: le spécialiste de l'information financière a réussi sa révolution entamée en 2005, date à laquelle le titre a abandonné le papier dans sa version quotidienne pour un produit 100% numérique. «Notre modèle n'était plus adapté aux attentes de nos lecteurs», se souvient le directeur général adjoint François Robin, appelé à la rescousse il y a six ans par François Pinault, propriétaire de L'Agefi. À ses côtés, Bernard Mazurier, directeur général, et Philippe Mudry, directeur de la rédaction.

 

Retour aux bénéfices

Ces trois anciens de La Tribune ont alors trois ans pour rentabiliser L'Agefi, dont les pertes représentent à cette époque près de la moitié du chiffre d'affaires. Première décision, et non des moindres: le quotidien papier est arrêté, remplacé par une version électronique, envoyée dès 7 heures aux abonnés et complétée l'année suivante par une seconde édition à 14 heures. À cela s'ajoutent un magazine, L'Agefi hebdo, et un site Internet alimenté tout au long de la journée.

 

Deux ans suffiront à l'entreprise pour renouer avec les bénéfices. Côté dépenses, l'arrêt du papier entraîne de substantielles économies. Dans le même temps, le chiffre d'affaires à périmètre constant passe de 7 à 11 millions d'euros (dont 45% de publicité), poussé par un retour des abonnés, le développement de la revente d'information (L'Agefi estime son audience à 200 000 lecteurs) et l'essor de la publicité commerciale (4,2 millions d'euros en 2010), qui a pris le relais de la publicité financière, en très forte baisse. «Nous voulions redevenir une source d'information privilégiée pour les professionnels de la finance», souligne François Robin. Mission accomplie.

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