Peu à peu, les start-up gravitent autour de l'embryon d'écosystème publicitaire Facebook. Dont Make Me Reach, régie publicitaire française née fin 2009. À côté d'une activité classique d'éditeur d'applications Facebook pour des marques - Oasis, NRJ, BNP Paribas, L'Oréal et Renault figurent parmi ses clients -, elle a pour particularité de proposer de l'achat d'espace publicitaire uniquement sur Facebook, Twitter et My Space. Résultat, pour ses neuf premiers mois, elle affichait 1,7 million d'euros de chiffre d'affaires et «200 000 à 400 000 euros mensuels» pour les mois suivants.
Tandis que la régie de Facebook (Facebook Ads) commercialise en direct ses bannières, «nous proposons des espaces publicitaires dans les applications, les jeux et autres quiz», précise Pierre-François Chiron, cofondateur et directeur général de la régie. Microsoft, Coca-Cola, Google ou encore Orange figurent parmi ses clients annonceurs, et Kobojo (éditeur de jeux), TF1 (pour les applications Masterchef, Koh Lanta, etc.), et Gameloft côté éditeurs. Mieux, Make Me Reach est depuis janvier l'une des deux régies accréditées à ce titre par Facebook, à côté de Mediastay.
À ce titre, elle avive la convoitise des investisseurs: elle vient de lever 3 millions d'euros, notamment auprès d'Alven Capital, UFG-Siparex et Siparex Venture, qui lui permettront d'attaquer les marchés italien, espagnol et allemand. Pour ce faire, «nous allons embaucher 50 commerciaux et "traffic managers" d'ici à dix-huit mois, qui s'ajouteront à nos vingt-cinq salariés», annonce Pierre-François Chiron. Prochaine étape: le lancement en septembre de son propre outil pour diffuser de la publicité sur les réseaux sociaux, commercialisé sous forme de licence d'exploitation.