« L'année 2009 a finalement été satisfaisante car nous avons été en ligne avec nos objectifs » se réjouit Louis Echelard, directeur général du groupe Sipa-Ouest France. Malgré une actualité moins riche au niveau local (élections municipales de 2008) et l'augmentation du prix de vente des quotidiens du groupe (Presse océan, Ouest France, etc.) à 0,80 euro, (contre 0,70 euros auparavant), la diffusion France payée des quotidiens du groupe s'est élevée à 997 500 exemplaires, soit une baisse de 1%. Le navire amiral du groupe, le quotidien Ouest France, a également subi une érosion limité de ses ventes, à 1,28%, soit 762 000 exemplaires.
La chute de la publicité commerciale (-8%) couplée à celle des petites annonces (-40%) ont amputé les recettes du groupe Ouest France de 30 millions d'euros en 2009. « Ce sont des recettes qui sont définitivement perdues » constate Louis Echelard.
Outre l'augmentation du prix de vente de ses quotidiens, le groupe a réduit ses coûts (gel des embauches, réduction de la pagination…) de 24 millions d'euros pour combler ce manque à gagner. Ouest France a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros en 2009, contre 315 millions un an plus tôt, tandis que l'ensemble des quotidiens du groupe (Presse Océan, Ouest France, Presse de la Manche…) a dégagé un chiffre d'affaires de 430 millions d'euros, pour un résultat d'exploitation de 10 millions, contre 3 millions l'année précédente. « Nous avons progressé malgré des forces contraires » se félicite Louis Echelard.
Pour autant, la transformation du groupe n'est pas achevée. « Les recettes publicitaires sont loin d'être stabilisées, avertit le directeur général. Ouest France poursuivra ses mesures d'économie en 2010 », ajoute-il.
Mais le premier quotidien régional de France poursuit dans le même temps le développement de ses éditions locales. Après avoir porté de 40 à 45 le nombre de ses éditions, le groupe Ouest France prévoit d'en lancer dix nouvelles d'ici le premier semestre 2011. « Grâce à la mise en route dès l'automne 2010 de nos nouvelles rotatives à Nantes, nous allons réduire significativement nos coûts d'impression et de distribution. Cette économie nous permettra de financer le lancement de ces nouvelles éditions », détaille Louis Echelard.