Améliorer la connectivité mondiale, en contribuant à apporter un accès internet aux personnes qui n'en ont pas encore, est l'une des priorités à dix ans de Facebook, parallèlement aux travaux sur l'intelligence artificielle et la réalité virtuelle. «Nous prenons notre mission de connecter tout le monde très au sérieux», a indiqué mercredi 13 avril Jay Parikh, vice-président de Facebook en charge de l'ingénierie, en dévoilant deux nouveaux projets lors de la conférence annuelle du groupe américain pour les développeurs à San Francisco (F8). «Nous recherchons des technologies qui vont rendre les choses 10 fois plus rapides, ou 10 fois moins chères, ou les deux», a-t-il assuré.
Le réseau social a annoncé en particulier mercredi des tests pour un nouveau type de réseau d'internet sans fil à haut débit et à faible coût baptisé Terragraph. Il l'a présenté comme une réponse possible à l'engorgement des réseaux mobiles du fait de la consommation croissante de photos et de vidéos en ligne aux résolutions toujours plus élevées, et une alternative à la fibre optique, qui permet certes des débits très élevés mais qui coûte trop cher à installer pour pouvoir être utilisée partout. Terragraph repose sur un réseau de mini-antennes installées tous les 200 à 250 mètres sur des infrastructures publiques comme des réverbères, et utilise des fréquences radio non utilisées actuellement en raison de leur faible portée.
Facebook teste déjà cette technologie sur son campus de Menlo Park, et va démarrer un essai à plus large échelle dans la ville de San Jose, également dans la Silicon Valley.
Drone et satellite
Un deuxième projet, baptisé Aries, vise pour sa part à améliorer l'efficacité des antennes-relais cellulaires. Mais le projet le plus ambitieux du groupe consiste à utiliser comme relais-internet des drones solaires quasi géostationnaires dans la stratosphère. Ce réseau de drones serait relié à des antennes au sol ou des satellites par l'intermédiaire de lasers à très longue portée.
Facebook a annoncé cet été avoir achevé la construction de son premier drone à échelle réelle, Aquila. (Google a un projet un peu similaire, Loon, qui utilise des montgolfières à la place des drones et pour lequel les premiers tests remontent déjà à 2013) Et Mark Zuckerberg a évoqué le lancement cette année d'un premier satellite, en vue de fournir un service internet en Afrique subsaharienne.
Quelle que soit la solution explorée, et même s'il dépense beaucoup dans la recherche et le développement des projets, Facebook a indiqué clairement qu'il n'avait pas vocation à opérer ces réseaux internet d'un nouveau genre, qu'ils soient aériens ou terrestres, mais qu'il comptait à terme passer la main à des opérateurs spécialisés.