La création d'un produit, son perfectionnement et sa communication ne doivent pas viser seulement un objectif utilitaire, mais s'inscrire dans un véritable mouvement de transformation. La marque Gobi a mené un travail de réflexion pour répondre de manière concrète à cette vision.
J’ai cofondé il y a 12 ans une entreprise à impact, Gobi, dont la mission était d’accélérer le passage au réutilisable en mobilisant les entreprises. En 10 ans, nous avons participé à faire de la gourde un standard des kits de bienvenue, supprimant ainsi plusieurs milliers de tonnes de gobelets et bouteilles jetables. Plus qu’un petit geste individuel, nous avons lancé une transformation culturelle. Que nous allons pousser au-delà de l’hydratation.
La communication de Gobi a servi à évangéliser : informer sur les chiffres, questionner les habitudes, proposer un accompagnement du changement, par l’objet et avec des outils de communication interne.
En découvrant la création de produits, nous nous sommes interrogés sur le système productif et la mesure d’impact : remplacer du jetable par du réutilisable suffit-il à être vertueux ? Un matériau est-il dans l’absolu plus écologique qu’un autre ? Peut-on penser environnement sans penser social ? Ces questions, nous y avons répondu en travaillant exclusivement en éco-conception préventive, en choisissant de fabriquer en France, et en intégrant dans la chaîne de valeur des emplois solidaires.
Nous savons ce que coûte à la planète un an d’hydratation « jetable » en termes de déchets (3 kilos par personne) mais aussi de pollution de l’eau, de l’air, d’épuisement des ressources naturelles, d’émissions de gaz à effet de serre, etc. En face de cela, nous analysons le cycle de vie de nos produits pour répondre au besoin avec la proposition de fabrication la plus sobre pour l’environnement. Cela nous a permis de nous assurer qu’il ne faudrait pas plus de 3 à 5 mois selon les modèles pour que les impacts évités soient plus importants que les impacts générés, ce qu’on a appelé le bénéfice environnemental net. Nous pouvons aussi dire combien d’emplois ont été créés en France, dans l’industrie et dans les ateliers d’insertion par le travail.
La fierté, un moteur de changement
Ces choix de fabrication, basés non pas sur du marketing de ce qui « fait green » mais sur de la mesure environnementale et sociale, c’est notre fierté. Et la fierté est le socle de notre communication : fierté de nos choix, fierté de pouvoir être transparents, fierté de partager constamment notre expertise avec tous nos publics, fierté de l’impact collectif et du changement individuel. La fierté est un puissant moteur de changement autant que de développement ! S’y ajoute un brin d’anticonformisme : puisque nos produits éco-conçus osent notamment le plastique réutilisable sans se cacher sous du bambou, notre communication s’est affranchie des codes classiques du green. Chez Gobi, zéro bois, zéro feuillage, pas de petites mains autour d’une planète mais du pop et du fun. Parce que ces nouveaux choix de fabrication et de consommation qui rendent fiers doivent être désirables au-delà du cercle des convaincus, pour un grand oui à « l’écoologie » !