COMMERCE

A l’occasion du lancement des rendez-vous du e-commerce (Paris Retail Week, Equipmag et le Salon de l’Immobilier Commercial) le salon Equipmag a réalisé un sondage avec OpinionWay sur le lien qu’entretient la génération Z avec les magasins physiques, que Stratégies dévoile en exclusivité.

Au total, 1051 personnes âgées de 18 à 30 ans ont été interrogées entre le 29 août et le 2 septembre sur les irritants et les éléments réjouissants des magasins. Dopés à la personnalisation sur internet et à la profondeur d’offre des sites e-commerces, les jeunes consommateurs détestent attendre, ni faire comme tout le monde, comme en témoignent les deux principaux paramètres qui les éloignent des boutiques. « Le plus gros point irritant pour 31% de Français de 18 à 30 ans est la foule et les magasins bondés», indique le sondage. Viennent en deuxième les files d’attente (à la caisse ou en cabine d’essayage) qui sont pointées du doigt par 28% des interrogés. Globalement «les jeunes consommateurs n’ont plus de patience lorsqu’ils peuvent régler leurs achats en ligne du bout du doigt en quelques secondes», indiquent les analystes d’Equipmag.

Liberté et inspiration

Ils rechignent aussi au contact humain trop invasif. Eveillés au consentement, «27% des répondants estiment qu’il n’y a rien de pire que de se sentir poussé à acheter quelque chose dont ils n’ont pas besoin. Dans le même ordre d’idée, un consommateur sur 4 de la génération Z désigne les vendeurs trop insistants comme l’élément le plus susceptible de le faire fuir d’un magasin (25%)», prévient l’analyse. Un argument à prendre en compte dans la formation de ses vendeurs. Au contraire, «la bienveillance des vendeurs qui ne pressent pas dans les achats» fait au contraire partie des éléments les plus réjouissants pour eux. La Gen Z veut surtout être libre.

Pour eux, le magasin n’est pas un endroit où l’on achète. C’est, à la manière d’un réseau social augmenté, un endroit où l’on s’inspire. Ils aiment ainsi «flâner dans les boutiques pour capter des tendances», pour 27% d’entre eux. Dans le prolongement de cet enseignement, ils seraient 20% à apprécier se rendre en magasin pour simplement passer du temps dans un cadre d’exception. Exit le métavers, le magasin peut aussi être vu comme une échappatoire au morne quotidien.

Toujours pris dans le paradoxe de la consommation et de l’écologie, les répondant à l’étude semblent repoussés par les boutique qui montrent des signes évidents de gaspillage (17%), l’abus de chauffage (18%) ou de climatisation (12%). A l’inverse, 18% d’entre eux attachent de l’importance aux efforts menés par les enseignes pour limiter leur impact environnemental. Notons aussi que 8% saluent la possibilité de faire un don au moment de procéder au paiement.

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