Face à la multiplication des labels et informations sur les emballages des produits de tous les jours, la commission des affaires économiques du Sénat appelle à la simplification et l’harmonisation.
Au moins 12 informations obligatoires sur l’étiquette d’un produit, près de 400 labels différents, des applications et systèmes de notation nutritionnelle en tous genres, sans omettre des indications relatives à l’environnement ou encore au bien-être animal qui fleurissent. Les produits de grande consommation débordent d’informations au point de s’apparenter aujourd’hui à une véritable jungle au sein de laquelle les consommateurs peinent à se retrouver. Conséquence : la commission des affaires économiques du Sénat, dans un rapport publié mercredi 29 juin, appelle à simplifier et harmoniser les informations mises à disposition sur les emballages. Alertant quant à une « profusion des informations (…) source de confusion », les élus proposent un ensemble de mesures pour rectifier le tir. A la clé, 17 recommandations telles que mettre en place une certification publique des applications d'évaluation de produits existantes comme Yuka, simplifier les informations figurant sur les produits ménagers ou encore anticiper au mieux l’obligation européenne à venir d’un affichage nutritionnel simplifié en défendant l’adoption du Nutri-Score. Le rapport souligne également la nécessité de renforcer la règlementation de certaines allégations pouvant être trompeuses comme les termes « sans » et « naturel », et ce pour l’ensemble des produits de grande consommation, tout en prônant parallèlement d’engager une réflexion sur l’encadrement de la publicité (télévision, internet, presse, cinéma, réseaux sociaux) à destination des mineurs pour les produits au profil nutritionnel « défavorable » (gras, salés, sucrés, ultra-transformés...). Autres actions à mettre en œuvre au plus vite selon le Sénat : muscler le régime des pratiques commerciales trompeuses mais aussi accroître le contrôle de l’information apportée au consommateur en conférant des moyens supplémentaires à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) de même qu'aux associations de consommateurs.