Les descendants de Gustave Eiffel, opposés au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel au moins jusqu'en 2028, comme le souhaite la maire de Paris, ont proposé dimanche 8 septembre que la Ville puisse les «transmettre symboliquement» à Los Angeles d'ici à la fin 2024.
Les anneaux olympiques ne resteront pas accrochés à la Dame de Fer. Dans un communiqué, l'Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) réaffirme sa « position défavorable » à la « pérennisation définitive des anneaux (...) au-delà de l'année olympique 2024, sans aucune date claire de décrochage annoncée ». Vendredi 5 septembre, la maire de Paris Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux fixés sur la célèbre tour, qui appartient à la Ville, rester sur le monument historique jusqu'aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, « et même au-delà ». Cette position, déjà exprimée peu après l'ouverture des Jeux et réaffirmée il y a une semaine, a déclenché une levée de boucliers chez les défenseurs du patrimoine et les opposants à l'élue socialiste.
« Nous sommes très heureux que les anneaux aient été associés à la tour Eiffel pendant la durée des Jeux Olympiques », ont expliqué dimanche les descendants du célèbre ingénieur, tout en réaffirmant leur opposition à ce projet. « En tant qu'héritiers de Gustave Eiffel, les membres de l'Adge (...) peuvent être conduits à s'opposer à toute altération portant atteinte au respect de l'oeuvre de leur ancêtre », assurent-il en expliquant avoir consulté un cabinet d'avocats. Or selon eux, « l'accrochage des anneaux olympiques (...) induit une modification substantielle à la fois sur l'aspect visuel mais aussi sur l'aspect symbolique de la tour Eiffel ». « Colorés, d'une taille importante, placés dans l'axe d'accès privilégié à la tour, créant un fort déséquilibre, les anneaux modifient substantiellement les formes très pures du monument », estiment-ils.
Le symbole de Paris et pas des JO
La présence des anneaux sur la tour au-delà de la durée des Jeux contredit en outre selon eux « la neutralité et le sens acquis au fil des ans par la tour Eiffel, devenue le symbole de la ville de Paris et même de la France entière à travers le monde », plaident-ils, ajoutant qu'il n'y a « aucun lien thématique ou historique préalable entre la tour et les Jeux ».
Se disant à la disposition de la maire pour échanger, ils proposent à leur tour que la Ville de Paris, « après avoir transmis la flamme olympique à la ville de Los Angeles (...), puisse transmettre symboliquement les anneaux olympiques à Los Angeles, d'ici fin 2024, qui marque la fin de l'année olympique ».