L’actuel PDG de la RATP prolongera son mandat par intérim au-delà du 22 juillet et donc pendant les Jeux olympiques, selon une décision du gouvernement. Sa nomination pour un deuxième mandat reste encore incertaine en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les syndicats soutiennent sa reconduction pour assurer la stabilité du groupe de transport.
Le PDG de la RATP Jean Castex, dont le mandat devait normalement s’achever le 22 juillet, conservera par intérim son poste au-delà de cette date et donc pendant les Jeux olympiques, a arrêté le gouvernement mercredi 3 juillet. Nommé à la tête de la RATP en novembre 2022, l’ex-Premier ministre sera « chargé de l’intérim des fonctions de président-directeur général » de la régie de transports à compter du 23 juillet, indique un arrêté signé des ministres de l’Économie Bruno Le Maire et de la Transition écologique Christophe Béchu, qui ne mentionne pas de date de fin à cet intérim.
Jean Castex avait été proposé le 3 juin par Emmanuel Macron pour un deuxième mandat. Mais sa nomination doit être confirmée par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat. Or la dissolution de l’Assemblée nationale, qui entraînera très probablement une mise en minorité du camp présidentiel à l’issue des élections anticipées le 7 juillet, a suspendu cette procédure et rend la nomination incertaine. Lors de l’inauguration du prolongement de la ligne 11 le 13 juin, Jean Castex a reconnu qu’il était « très peu probable » que la nouvelle assemblée ait le temps de l’auditionner avant le 22 juillet.
« Plusieurs années de disette »
Le premier syndicat chez les conducteurs du métro, FO-RATP, a appelé mi-juin au renouvellement de Jean Castex à son poste, dans l’espoir d’assurer une stabilité à la tête du groupe de transport public. « Après plusieurs années de disette tant sur le dialogue social que sur la reconnaissance de nos métiers, nous avons réussi avec le PDG actuel à restaurer un dialogue social responsable pour le bien des salariés et de l’entreprise », écrivait FO.
Du côté de la SNCF, le gouvernement a annoncé début mai que le PDG Jean-Pierre Farandou poursuivrait sa mission pendant l’été « afin de garantir la bonne organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques », mais qu’il ne serait en revanche pas reconduit pour un deuxième mandat. Après la compétition, le président de la nouvelle Assemblée nationale et le président du Sénat seront saisis par le président de la République du nom du successeur envisagé de Jean-Pierre Farandou, qui préside le groupe depuis 2019, selon le gouvernement.
Quant à ADP (Aéroports de Paris), son président Augustin de Romanet, sera également maintenu dans ses fonctions jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris « afin de garantir (leur) bonne organisation », mais ne sera pas renouvelé au-delà, a fait savoir Matignon en mars.