Dans l’actualité de la transition, des régies qui s’engagent, un programme TV labellisé et une start-up de la laine.
Nouvelle feuille de route pour le SRI
Lancé en décembre dernier, le Sustainable Digital Ad Trust du SRI (Syndicat des régies internet) prend la suite et complète l’ancien label Digital Ad Trust. Ce nouveau projet se veut une feuille de route de la transition à la manière du programme FAIRe de l’Union des marques. Elle comprend quinze critères organisés en trois thématiques : maîtrise de l’environnement de diffusion, optimisation de la chaîne de valeur technologique, démarche RSE. « Notre réflexion a démarré en 2020 après la Convention citoyenne pour le climat, rappelle Hélène Chartier, directrice générale du SRI. Nous avons débuté avec une méthodologie de calcul carbone mais nous voulions aller au-delà et proposer une initiative plus englobante qui prenne en compte toutes les dimensions de la publicité digitale responsable. » Parmi les points abordés figurent la mesure carbone, la sensibilisation à l’écoblanchiment, l’optimisation des prestataires, une politique d’achats responsables, la désignation d’un référent RSE… 18 régies sur 25 ont déjà rejoint le programme. « Nous voulons tirer le marché vers le haut et inscrire la démarche dans le long terme », assure Hélène Chartier.
Danse avec les stars et le climat
Tandis que la 13e saison de Danse avec les stars faisait parler d’elle pour des frasques entre candidates, le programme de TF1 obtenait le label Ecoprod Engagement, qui récompense ses efforts de décarbonation. « La moitié de l’impact carbone de l’émission vient des moyens techniques et d’abord du groupe électrogène. Nous avons remplacé le diesel par un biocarburant à base d’huile de friture recyclée, ce qui représente 100 tonnes de CO2 économisées sur la totalité des émissions. On a loué des voitures électriques pour le transport des artistes, réduit la taille du plateau, installé des poubelles de tri et supprimé le plastique à la cantine… », retrace Mélissa Saint-Fort, directrice RSE du groupe TF1. Selon elle, la démarche doit servir de cas d’école pour d’autres productions. « Il y a un surcoût lié aux prestataires de restauration et de tri mais à terme, ce sera générateur d’économies », assure la responsable.
Woola emballe en douceur
Depuis janvier 2023, Woola a vendu 176 690 enveloppes en laine, remplaçant 13 000 m2 d’emballages plastiques. Cette start-up estonienne, lauréate du Innovation Award de LVMH, crée des protections pour l'e-commerce à partir de restes de laine, mélangés à une colle biosourcée ou à du papier recyclé. Cette solution remplace les emballages en plastique bulle et a déjà convaincu deux maisons du groupe LVMH, ainsi que Mademoiselle Bio, Binocle et Maison Matine. La jeune pousse, qui a réalisé une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en décembre dernier, devait être présente au salon Luxe Pack, qui s'est tenu les 3 et 4 juin au Carreau du Temple, à Paris.