Pénurie

Le gouvernement a appelé ce 11 octobre à la levée «sans délai» des blocages des dépôts de carburants, en menaçant d'« intervenir » pour les débloquer, a déclaré sur RTL son porte-parole Olivier Véran.

« Nous mettons tout en oeuvre pour que cette situation s'arrête », a-t-il ajouté au lendemain d'une réunion d'urgence à Matignon, en évoquant la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts. « Le gouvernement appelle à ce que la totalité des blocages soient levés sans délai. Sans quoi, nous prendrons nos responsabilités, c'est-à-dire que nous pourrions être amenés à les lever », a-t-il dit.

Olivier Véran a fait la différence entre la situation à Exxon, où « il n'y a plus aucune raison qu'il y ait le moindre blocage » après l'accord entre la direction et les syndicats lundi, et à TotalEnergies, où « la CGT continue à appeler à bloquer », ce que « nous considérons excessif et anormal ». « La direction de Total a raison de demander la levée des blocages avant de discuter », selon lui.

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Si la situation ne s'améliorait pas « très vite », le gouvernement pourrait « débloquer, rouvrir l'accès aux centres de dépôt et aux raffineries, et ensuite réquisitionner le personnel adéquat pour pouvoir permettre à la situation de se normaliser », a expliqué Olivier Véran. Il a estimé que retrouver « un fonctionnement normal » dans les régions les plus touchées allait « prendre quelques jours », et assuré que « ce sera le cas dans les 15 jours », soit avant les congés de la Toussaint.

Il a par ailleurs jugé anormal que « quelques profiteurs de grève » aient fait bondir « les prix de l'essence à la pompe » dans certaines stations. Le gouvernement « discute avec Total en vue qu'il puisse y avoir une prolongation sur quelques jours de la ristourne » mise en place par le groupe, selon le porte-parole.

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