Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi 2 juin, lors d'un déplacement dans le sud-ouest du pays, un «plan de reconquête» et d'investissements dans le tourisme, qu'il n'a pas chiffré et qui portera sur cinq ans. «Le secteur, qui a bénéficié de 30 milliards d'aides depuis le début de la crise (...) bénéficiera d'un nouveau plan de reconquête et de réinvention du modèle», a déclaré le chef de l’État depuis le coquet village de Saint-Cirq-Lapopie, où il entamait un tour de France à la rencontre des Français.
Ce plan passera par «une amélioration de la formation, une amélioration des qualifications et un accompagnement tout au long de la vie». «Nous allons investir pour améliorer, permettre des passerelles entre les différents métiers, du secteur du tourisme, hôtels cafés, restaurants, de tous les modes d'accueil», a promis Emmanuel Macron. Il s'agira également de «valoriser pleinement notre patrimoine, et donc d'avoir une stratégie tourisme vert, tourisme patrimonial, et d'investir là aussi» pour «mettre en valeur (...) notre patrimoine naturel, notre patrimoine architectural», «en synergie avec notre offre touristique», a-t-il ajouté.
Le numérique, canal stratégique
«C'est un plan à horizon cinq ans que nous visons», a précisé le président de la République à l'issue d'une rencontre avec des professionnels du secteur. Ce plan doit aussi permettre de faire «monter en qualité nos infrastructures» pour «accroître notre capacité d'accueil», en aidant les professionnels «à investir» et en continuant à investir «sur nos infrastructures de tourisme, qu'il s'agisse des pistes cyclables, des conditions de transport, de l'accueil», et ce afin de «développer notre offre hôtelière, notre offre en terme de campings».
Emmanuel Macron a par ailleurs aussi promis des investissements dans le numérique. «On réserve par le numérique et ce sont parfois des plateformes étrangères qui captent une partie de la valeur. (...) Ce que nous voulons, c'est aider à investir dans tout le secteur, pour que les entreprises du secteur touristique puissent elles-mêmes se numériser». Sans oublier de «bâtir nos plateformes françaises» afin de «garder la valeur dans notre pays».