Le procureur de la capitale américaine Washington a lancé des poursuites mardi 25 mai contre Amazon, accusé d'entrave à la concurrence dans le commerce en ligne.
«Le comportement d'Amazon et sa part de marché prouvent son intention de bâtir un monopole et indique une dangereuse probabilité de succès», détaille la plainte du procureur Karl Racine.
Il reproche au géant du e-commerce d'empêcher les entreprises de vendre leurs produits moins cher ailleurs que sur sa plateforme. Il réclame des dommages et intérêts et des mesures pour interdire ce genre de pratiques à l'avenir.
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«Amazon a utilisé sa position dominante sur le marché de la distribution sur internet pour gagner à tout prix», s'indigne-t-il sur Twitter. Le groupe de Seattle «maximise ses profits aux dépens des vendeurs et des consommateurs forcés de payer des prix artificiellement élevés tout en nuisant à la compétition et à l'innovation», continue-t-il.
Les grandes entreprises technologiques font face à une pression sans précédent des autorités américaines sur leurs pratiques jugés anti-concurrentielles, après des interventions similaires en Europe.
Google et Facebook font l'objet de poursuites visant leurs monopoles, notamment sur la publicité. Plusieurs enquêtes visent aussi Apple et Amazon, accusées d'être à la fois juges et parties sur leurs plateformes respectives.
Le gouvernement de Joe Biden semble décidé à remettre en cause le pouvoir qu'elles ont accumulé dans leurs secteurs, y compris à la faveur de la pandémie, qui a rendu leurs services encore plus prépondérants dans les habitudes des consommateurs et citoyens au quotidien.
«Fondamentalement anti-concurrentiel»
«Amazon est seulement intéressé par l'exploitation de son monopole sur les ventes en ligne», avait déclaré l'élu démocrate David Cicilline, lors d'une audition fin juillet. «Son double rôle d'hébergeur et de marchand sur la même plateforme est fondamentalement anti-concurrentiel. Le Congrès doit prendre des mesures».
Le multi-milliardaire Jeff Bezos, fondateur et patron d'Amazon, avait affirmé sa différence avec les sociétés de la Silicon Valley, en faisant valoir que son groupe «ne compte que pour 1% du marché mondial de la distribution, et 4% aux Etats-Unis», et qu'il avait créé «plus d'emplois aux Etats-Unis pendant la décennie écoulée que tout autre».
La firme n'a pas réagi à une requête de l'AFP dans l'immédiat.
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