Accusé d’agressions sexuelles, Pierre Ménès suspendu de l'émission Canal Football Club.
Cette suspension était inévitable. Il faut cependant faire la différence entre la responsabilité et la culpabilité car le problème n’existe pas qu’à Canal, c’est un sujet minoré par de nombreuses directions des ressources humaines. Le risque du système d’éviction est la condamnation sociale : à force de ne pas avoir été sanctionné à un moment précis pour un fait précis, on est condamné pour tout et pour l’éternité.
Le troisième confinement national annoncé par Emmanuel Macron.
Il est difficile d’avoir un avis quand on n’est pas médecin. Ce que je peux juger c’est la communication. Depuis trois mois, on est dans une séquence d’un flou spectaculaire or, en com, il y a un principe de base : la sincérité. On aurait dû nous dire : « En janvier, il n’était pas temps de confiner mais aujourd’hui nous n’avons pas le choix et nous le faisons même avec un peu de retard ». Ici, il y a une forme d’infantilisation mais qui n’est pas seulement due aux politiques : selon un sondage Odoxa, 70 % des Français approuvent les mesures annoncées par le président mais près d’un sur deux disent qu’ils ne vont pas les respecter !
Bertelsmann qui penche pour l’offre de rachat de TF1 pour la vente de M6.
Je ne vais pas juger le fond, d’ailleurs, je ne connais pas les montants des offres, mais la forme. C’est une transaction importante pour la création française et pour différents secteurs, dont le cinéma. On est dans l’ordre du stratégique et, sur un sujet d’une telle importance, je m’étonne qu’il puisse y avoir des fuites dans la presse. Mon avis est que la règle du secret des affaires est respectée quand ça en arrange certains et pas quand elle doit vraiment l’être.
La démission de neuf journalistes de Science & Vie en raison de désaccords avec le groupe Reworld Media.
C’est génial. C’est tout ce qui manque à ce métier que j’ai fait avec beaucoup de gratitude. Les journalistes reprennent ce qui leur appartient : le pouvoir et la liberté. Ce n’est pas seulement une leçon de courage, c’est aussi une leçon de journalisme.
La journaliste Sandra Muller, à l'origine du hashtag français #BalanceTonPorc, qui a gagné en appel contre Éric Brion, ex-patron de la chaîne Equidia.
Je salue l’audace dont a fait preuve Sandra Muller en lançant le hashtag qui a entraîné dans son sillage de nombreux témoignages. Je suis cependant mal à l’aise avec l’idée de jeter en pâture des noms. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit une tribune dans Le Monde [« On ne veut détruire personne. On veut juste déconstruire un système », NDLR]. Mon avis est qu’il faut investir dans la formation des entreprises, notamment des DRH, pour sanctionner les comportements problématiques. S’ils ne le sont pas c’est un désastre pour les victimes, dont le temps de réparation est beaucoup plus long, mais c’est aussi d’une violence absolue pour les accusés. C’est un système perdant-perdant.
Les recommandations de la Cnil en matière de recueil de consentement des internautes qui sont entrées en vigueur le 1er avril.
Comme tout le monde, j’ai depuis quelques jours des demandes d’accord lorsque je navigue sur le web. Ma question est : à quoi donnons-nous notre consentement ? Où vont nos données et à qui ? C’est à nous, citoyens, de réclamer un niveau d’information suffisant. C’est essentiel à la préservation de notre vie privée. Pourquoi n’aurions-nous pas droit à un relevé de compte de nos données personnelles ?