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Si l’on est nostalgique des années 80, c’est justement parce qu'il n’y en avait pas à l’époque, de nostalgie. Tout le monde ouvre les bras vers un futur technologique.

Dans les cours d’école des années 80, on pompe ses Reebok Pump, on se vante de ses Nike Air Max, affublé d’un bandana : on crée son image. On dessine ses propres codes, un vent de liberté souffle sur la consommation et la communication. Ce mouvement généralisé aboutira à la loi Léotard en 1986 qui établira la liberté de communication sur le territoire, et marquera la privatisation de TF1. C’est ainsi une avalanche de sons et d’images qui défileront dans les foyers : la population veut s’amuser. En dix ans, on passera de trois chaînes bien établies à six, avec une course toujours plus grande dans le divertissement.

 

Le caméscope 

Pour la première fois dans l’histoire, tout le monde peut devenir cameraman et saisir les instants. Le premier caméscope existait en 1967, avec le Portapack de Sony, mais la logistique était encore bien complexe, et les images difficiles à visionner. En 1983, la caméra Betamovie, d’un seul tenant, permet de capter ses moments. En 1985, JVC arrive avec la première caméra au format VHS, et permettra même de lire directement le film en le connectant à la télévision, donnant naissance à de nombreuses soirées malaisantes.

 

Le Minitel

À Nöel 1982, agé de 15 ans, Xavier Niel reçoit son premier ordinateur. Un an plus tard, il touchera pour la première fois un étrange objet, un Minitel, et lancera ses premiers services de Minitel Rose en 1984, représentatif du «tout est possible» propre à l’époque. Testé à Saint-Malo pour la première fois en juillet 80 sur 35 particuliers et 20 entreprises, le Minitel, fruit de nombreuses années de recherches françaises en télécommunication, sera lancé officiellement en 1982. Soutenu par les PTT (ancêtre de la Poste et de France Télécom), il permettra au Français de trouver des annuaires, des renseignements, de discuter via messageries instantanées, d'acheter et même de jouer... Une expérience qui ne trouvera cependant que peu de succès à l’étranger.

 

Le disque compact

 Par opposition au disque pas compact (le vinyle), le CD, arrivé en 1982 et inventé par le consortium Philips et Sony Corporation, a été la révolution du son. Non content d’embarquer jusqu’à 80 minutes de musique (le double d’un 33 tours), il avait aussi l’avantage de ne pas s’user avec le temps et les écoutes, contrairement aux effets du microsillon sur le vinyle. Il a ouvert une porte en amenant le numérique dans les oreilles. Si un vinyle est gravé fidèlement et physiquement par les ondes sonores (analogique), un CD, lui, passe par un procédé numérique, fait de 0 et 1, et reconvertit ensuite le signal en version analogique.

 

La NES 

En 1983, 10 ans après la sortie du jeu Pong, l’industrie du jeu vidéo, qui n’en finit plus de grandir, subit pour des raisons complexes un crash gigantesque affectant tous les fabricants. Il durera deux ans, jusqu’à la sortie de deux anthologies : Super Mario Bros, et la console NES (Nintendo Entertainment Sytem), en 1985. Celle-ci, dotée d’un processeur de 8 bits, change la face du monde du gaming avec l’apparition du D-Pad, un bouton quadri-directionnel qui remplacera les joysticks, bien plus encombrants. C’est la première fois dans l’histoire que le pouce prend une place prépondérante.

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