Raashi Sikka, mission diversité et inclusion au sein d'Ubisoft
À partir de février, Raashi Sikka, nommée au nouveau poste de vice-présidente diversité et inclusion d’Ubisoft, rapportera directement à Yves Guillemot. C’est peu de dire que le patron fondateur de l’éditeur de jeux vidéo voulait prendre à bras-le-corps les problèmes de management qui ont émaillé sa réputation en 2020. Sa mission est de promouvoir, piloter et développer des stratégies d’inclusion et des initiatives en matière de diversité au niveau du groupe et de ses 18 000 salariés. Sa présence irriguera les RH mais aussi le développement éditorial des jeux, la communauté et le marketing. Membre fondatrice d’Uber Inde en 2013, Raashi Sikka, de nationalité indienne, était auparavant responsable de la diversité et de l'inclusion EMEA et APAC chez Uber, ainsi qu'au niveau mondial pour Uber Eats.
Corine Demée, aiguillon de Sanofi
Elle est discrète et ne donne pas beaucoup d’interviews, mais Corinne Demée, directrice de la communication de Sanofi Pasteur, sera au cœur de l’actualité en 2021. Même si à l’heure où nous écrivons ces lignes, le laboratoire français a fait plonger le CAC 40 en annonçant son vaccin seulement à la fin de 2021, l’action de Sanofi en matière de communication se fera tout au long de l’année. Avec un Français sur deux se disant rétif à l’idée de se faire vacciner selon Odoxa, Corinne Demée et son équipe d’une douzaine de collaborateurs à la direction de la communication auront fort à faire pour convaincre. En tant que membre du comité exécutif des vaccins, c’est elle qui se charge de la communication de lancement des vaccins, gère la communication externe mais aussi la communication de crise.
Arnaud Belloni, marketeur chevronné
Il avait brillé chez Citroën, assez pour se faire débaucher par Luca de Meo qui l’a mis à la tête du marketing de Renault. Le nouveau patron du losange a pris ce qu’il y avait de mieux chez PSA pour tourner la page de 2020 et celle de questions posées par la presse telles que : « Avec 7,3 milliards d’euros de pertes au premier semestre, Renault peut-il encore s’en sortir ? » Arnaud Belloni, 53 ans, était directeur marketing, communication et sport de Citroën Monde depuis 2015. Il a initié le nouveau positionnement de la marque et lancé des modèles comme C3 et C5 Aircross. Son dernier coup de génie était l’Ami, un nouveau mode de déplacement urbain électrique, cool et sans permis, distribué à la Fnac. C’est un retour aux sources pour l'énergique marketeur qui a commencé sa carrière chez Renault en 1993. Sa mission va être de faire monter en gamme Renault. Pour faire vibrer à nouveau la marque, il compte remettre au goût du jour les icônes du losange. Dans ses cartons, plus d'une vingtaine de campagnes prévues. Comme l’a annoncé Luca de Meo : Renault doit s’inspirer de PSA. Pour mener cette transformation, Arnaud Belloni compte continuer à s'appuyer sur Publicis.
Moustache Bikes, la cadence infernale
C’est une success story conjuguant performance économique et sociale. Autant dire que pour Moustache Bikes, spécialiste français des vélos électriques premium créé il y a dix ans par Emmanuel Antonot et Grégory Sand, 2021 s’annonce radieux, sur la lancée d’un exercice 2020 qui va voir l’entreprise passer de 62 à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Le développement du vélo, électrique en particulier, est une tendance de fond et un phénomène mondial. À l’image de l’industrie, qui a été prise de court ces derniers mois, nous sommes encore sous tension », éclairent les deux hommes, qui tablent à court terme sur de nouveaux recrutements et un total de 150 salariés pour maintenir cette cadence infernale. Une bouffée d’oxygène pour le tissu économique local puisque la société, basée à Thaon-les-Vosges et qui commercialise ses modèles dans une vingtaine de pays, a déjà créé une centaine d’emplois à date, quand un employeur comme Viskase, en agroalimentaire, a dans le même temps délocalisé une partie de sa production en Pologne. Le leitmotiv, lui, reste le même. « La gestion de la croissance sera encore notre quotidien l’an prochain », confirment-ils.
Leon Wu, à la conquête de la France avec Vivo
Après Huawei, Xiaomi ou Oppo, voici Vivo. Ce fabricant de smartphones d’origine chinoise, deuxième sur son marché intérieur, a récemment fait son entrée dans six pays d’Europe dont la France, en lançant, en octobre dernier, une série de téléphones et accessoires. Une arrivée incarnée dans l’Hexagone par Leon Wu, son président depuis avril 2019. Celui qui était auparavant CMO de Jumei Business Group (spécialisé dans le e-commerce), également passé par P&G, aura fort à faire pour développer la marque sur le territoire national, où la commercialisation des produits a débuté avec l’appui de revendeurs partenaires : Fnac, Darty, Boulanger, Welcom’, Carrefour, E.Leclerc, Auchan, Cdiscount, LDLC et Bouygues Telecom. En lien avec le siège européen, à Düsseldorf en Allemagne, Leon Wu pourrait aussi être le relais sur place d’un autre volet stratégique de la marque, qui a noué un partenariat avec l’UEFA autour de l’Euro 2020, reporté à juin-juillet 2021, et de l’Euro 2024. Un rapprochement rendu public en octobre.
Nicolas Chabanne, une appli en rayon
Elle porte pour l'heure le nom d'« appli des consos » mais devrait rapidement opter pour l’appellation « C’est quoi ce produit ?! ». Cette appli gratuite, lancée mi-novembre par la marque C'est qui le patron ?! et son fondateur Nicolas Chabanne, entend aider les consommateurs à sélectionner leurs produits en magasin de manière responsable et éclairée. À la différence de Yuka, application référente pour obtenir des informations nutritionnelles, celle-ci « fonctionne sur la base d’un filtre personnalisé et de critères préalablement hiérarchisés par l’utilisateur : qualité et origine des ingrédients, impact environnemental, éthique, prix... », développe Nicolas Chabanne, qui voit dans cet outil un moyen de « rééclairer tout le rayon ». La jeune application se veut aussi collaborative en permettant à chacun d'améliorer le référentiel et le système de notation tout en incluant également les fabricants dans la démarche. Signe que le sujet est porteur, 60 millions de consommateurs s’est à son tour lancé récemment dans le développement de sa propre appli. En 2021, le consommateur n’aura plus d’excuse !