Hygiène-beauté
Une étude de la Febea confirme que les ventes de cosmétiques ont enregistré un net recul en France au premier semestre, en raison de la pandémie, avec toutefois de fortes disparités entre les produits.

En raison de la pandémie du Covid-19, les Français consomment moins de produits cosmétiques. Une étude du cabinet Astérès, réalisée pour le compte de la fédération des entreprises de beauté Febea, chiffre la baisse du chiffre d'affaires du secteur cosmétique à -10% durant les six premiers mois de l'année. Mais si les ventes de produits de beauté ont diminué de 25%, celles des produits d'hygiène ont, elles, doublé à la faveur de la crise sanitaire. En termes d'exportations, la baisse a atteint 14% pour les produits cosmétiques, contre 18% en moyenne nationale.

Sur l'ensemble de l'année, le secteur devrait moins souffrir que l'économie française, anticipe Astérès, avec un repli du chiffre d'affaires de 5%. Dans le détail, les produits d'hygiène pourraient enregistrer une hausse de 30%, contre une perte de 17% pour les produits de beauté. Quant aux exportations de cosmétiques, elles pourraient baisser de 9%, soit moins que les exportations totales françaises (-17%), prévoit l'étude. Là aussi, il existe des disparités, entre une chute potentielle des ventes de 10% pour l'ensemble du continent américain, contre une croissance potentielle de 3% en Chine.

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Sur le marché français des cosmétiques, le retour à la situation d'avant-crise devrait se produire en 2022. À l'international, le rebond pourrait être plus lent, notamment dans les régions les plus touchées par l'épidémie (États-Unis, Inde, Brésil notamment), avec un retour au niveau de 2019 prévu seulement en 2023.

Si le secteur dans son ensemble «se caractérise par une certaine solidité, les TPE et PME de la cosmétique, qui représentent 85% du secteur, s'avèrent nettement plus vulnérables. Les TPE ont ainsi subi une chute de 54% de leur chiffre d'affaires, contre 35% pour les grandes entreprises», au premier semestre 2020, alerte la Febea. Celle-ci plaide donc notamment pour un crédit d'impôt en faveur de la numérisation des outils de production.

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