Les chiffres donnent le tournis. Depuis août 2018, les utilisateurs français de TikTok ont créé près de 270 millions de vidéos, en ont partagé plus de 10 millions, reçu plus de 11 milliards de «likes» pour celles-ci et en ont donné en retour plus de 12 milliards... TikTok est d’ailleurs sur toutes les bouches. Quelle est cette application, incompréhensible pour les plus de 20 ans, complètement addictive pour les «teenagers»? Depuis son lancement, elle a su fédérer une communauté française forte et engagée autour de vidéos au format court de 15 à 60 secondes. Un véritable écosystème s’est rapidement formé, porté par des influenceurs aux centaines de milliers, voire de millions d’abonnés: @leaelui (9,8 millions), @rose.thr (2,4 millions) ou encore @sundyjules (2 millions). TikTok a su inventer des codes qui résonnent particulièrement auprès des cibles les plus complexes telle que la génération Z, dans le secteur ultra-concurrentiel des réseaux sociaux dominés par les mastodontes Instagram ou Snapchat. Le marché français, particulièrement actif et investi, est prioritaire pour TikTok, qui dispose d’un bureau à Paris depuis la fin du premier semestre 2019 et compte recruter massivement notamment sur la partie partenariats avec les marques.
Des formats mis à disposition
Aussi, dès cette fin du mois de novembre, la monétisation est devenue officielle pour tous les annonceurs en France. Jusqu’ici, seuls les «Hashtag challenges», dispositifs permettant aux marques d’inviter les tiktokeurs à relever des défis en vidéo et à partager leurs créations avec leur communauté, étaient disponibles pour les marques. À l’instar du #NMA2019, les 8 et 9 novembre, à l’occasion de la cérémonie des NRJ Music Awards, qui a généré plus de 13 millions de vidéos vues et plus de 1,6 millions de likes. Mais désormais, les marques vont avoir la possibilité de s'intégrer directement au contenu créé et partagé par les utilisateurs et d’investir pleinement la plateforme avec différents formats à leur disposition: le «brand takeover», une vidéo proposée à l’ouverture de l’application. L’«in-feed», une vidéo courte insérée dans le flux de recommandation de vidéos de l’utilisateur. Le «top view», une vidéo qui se lance à l’ouverture de l’application et accompagne l’utilisateur vers son flux de vidéos «Pour toi». Ou encore les fameux «effets sponsorisés», créations d’effets spéciaux sur mesure.
«Nos espaces publicitaires sont non-intrusifs et favorisent une expérience interactive, positive et co-créatrice, assure-t-on chez TikTok. Qu’il s’agisse de générer du trafic, de renforcer ou de valoriser une image de marque, de développer les ventes, de construire une communauté ou de produire du contenu, les marques partenaires peuvent désormais compter sur des formats qui facilitent l'interaction et l'engagement des utilisateurs.»
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