«Une superstar»: Nasser El-Khaleifi, le président du Paris Saint-Germain, sort d'emblée les grands mots lors de la présentation à la presse du nouvel attaquant du club de football parisien, le Suédois Zlatan Ibrahimovic. L'homme d'affaires qatari a raison. L'arrivée de l'ancien meneur de jeu de l'AC Milan est un événement auquel la Ligue 1 n'était plus habituée.

Mercredi 18 juillet, à 15 heures, un millier de supporters patiente devant l'entrée du Parc des princes, siège du PSG, pour entrevoir le catogan de leur nouvelle idole. A l'intérieur, la salle de conférence de presse est bondée et surchauffée. «Ils font déjà des économies sur la climatisation», plaisante un confrère. Plus de deux cents journalistes et photographes, ainsi qu'une armée de cameramen se pressent. Une dizaine de chaînes sont en direct. Et il n'y a même pas de cocktail après...

«Zlatan Ibrahimovic, c'est bon pour le Paris Saint-Germain, c'est bon aussi pour la Ligue 1, affirme Nasser El-Khaleifi, fier d'être installé à la gauche de son champion. Notre projet est de faire du PSG l'un des meilleurs clubs du monde. Nous avons multiplié par quatre l'impact de la Ligue 1 à l'international. Et le PSG va aider aussi les autres clubs.» Son directeur sportif renchérit: «Dans le football il y a des cycles, et le moment de la France arrive», lance Leonardo.

«Un marché global»

Il est temps. «Si je ne connais pas bien la Ligue 1, la Ligue 1 sait qui je suis», lâche Zlatan Ibrahimovic, désormais atout maître de Leonardo, qui entend placer son club dans le Top 10 mondial grâce à son «investissement». «Zlatan Ibrahimovic est un joueur qui nous apportera les résultats, une image plus importante, et qui permettra de faire monter la structure du club, déclare le dirigeant. Nous sommes sur un marché mondial, un marché global.» La Ligue 1 franco-française semble bien loin...

Son président, Nasser El-Khaleifi, est plus pragmatique: «Ce sera rentable, dans quelques années.» Le président du PSG pense sans doute aussi à d'autres retombées. Le Qatari est également président de la chaîne Be in Sport, qui a acheté une grande partie des droits TV de la Ligue 1. Il dirige aussi Al Jazira Sport, qui a acquis les droits internationaux du championnat de France. Le PSG superstar, c'est bon aussi pour faire monter l'intérêt de la Ligue 1, ses audiences et son prix.

Dans les boutiques officielles du Paris Saint-Germain, au Parc des princes et sur les Champs-Elysées, les supporters s'arrachent déjà les maillots Nike avec le flocage du nom de la star au dos, au prix de 110 euros. Le PSG devra écouler quelque 130 000 tuniques pour couvrir le salaire annuel de la star, 14 millions d'euros annuels. Le club parisien espère aussi trouver un successeur à Winamax sur le dos des joueurs. La face avant reste réservée, encore une saison, à Fly Emirates, compagnie arienne... de Dubai.

Toutefois, le PSG n'a sans doute pas prévu un nouveau poste de dépense. Mercredi, trois traducteurs étaient présents: un pour l'anglais, un pour l'italien et le troisième pour le suédois.

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