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Les sponsors des équipes cyclistes qui participent au Tour de France organisent leur communication sur les réseaux sociaux. Les Français sont à la traîne.

Pas besoin d'attendre les Champs-Elysées pour connaître le vainqueur du Tour de France. Au classement des équipes cyclistes sur les réseaux sociaux, l'équipe américaine Radioshack-Nissan remporte largement le maillot jaune, avec plus de 260 000 fans sur sa page Facebook et plus de 90 000 abonnés sur son compte Twitter. Les Anglais de Sky sont dans la roue, avec 160 000 fans Facebook et 81 000 suiveurs Twitter.

Dans cette course, les équipes françaises pointent loin. Seules Europcar et Ag2R La Mondiale frôlent les 20 000 fans Facebook, et sur Twitter, leurs abonnés ne se comptent qu'en centaines (1). «Nous venons de débuter, nous sommes balbutiants dans ce domaine, mais également prudents», indique Philippe Raimbaud, chargé du développement dans l'équipe Saur-Sojasun.

«Dans un premier temps, nous avions confié la page officielle de l'équipe à un supporter, raconte Rodolphe Boulinguez, chef de projet sponsoring à la FdJ. Mais, aujourd'hui nous avons engagé un Community Manager. L'objectif est de séduire des profils plus jeunes de supporters.» Cela passe aussi par des animations. Sur la page de l'équipe AG2R La Mondiale les fans peuvent gagner leur place VIP sur une étape du Tour ou des kits de supporters.

Les sponsors, qui investissent plusieurs millions d'euros dans des structures portant leur nom, reprennent donc la main. «L'équipe avait de nombreuses pages non officielles et nous ne voulions pas laisser notre image gérée par d'autres, explique Marine Boulot, directrice de la communication d'Europcar. Nous avons également proposé aux coureurs notre aide pour leurs pages.»

Des coureurs qui, libres d'utiliser ou pas les réseaux sociaux, ont reçu quelques instructions. «Ils savent qu'ils ont une responsabilité sur ce qu'ils peuvent écrire, notamment vis-à-vis des partenaires», confie Philippe Raimbaud. «Même si je ne suis pas partisan de Facebook ou Twitter, je n'interdit pas à mes coureurs d'y être», assure Marc Madiot, le manager de FdJ-Bigmat. «Je les ai seulement mis en garde des dérapages», confie le patron de l'équipe, qui se prête toutefois au jeu pour des vidéos mises en ligne.

«Facebook ou Twitter fait entrer nos supporters dans les coulisses, et la transparence c'est important pour un assureur, signifie Yvon Breton, directeur général délégué d'Ag2R La Mondiale. Pour cela, nos coureurs, eux, doivent avoir un comportement respectueux quelque soit le mode d'expression.» Encadrés, les coureurs font donc attention aux messages critiques. Et s'ils veulent râler sur le matériel, ce sera seulement auprès du mécano.

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